jeudi 10 février 2011

Les Vaccins (2) BCG, Rotavirus, Haemophilus,Pneumocoque, méningocoque, Varicelle, Hépatite B, Papillomavirus

 Après le chapitre des vaccins les plus courants, j'aborde ici le cas des vaccins sujets à discussion. C'est parfois si complexe que j'ai dû faire des choix et rester simple voire simpliste.

La tuberculose et le BCG   
Le Rotavirus
L'Haemophilus
Le pneumocoque
Le méningocoque
La varicelle
L'hépatite B
La grippe
Les papillomavirus

Poster about tuberculosis in children and methods of transmission, showing a child wearing a bib. [New York] : WPA Federal Art Project, District 4, [between 1936 and 1941].

Source: Library of Congress, LC-USZC2-5369


On ne rigolait pas trop!


La tuberculose et le vaccin antituberculeux: le BCG 
BCG signifie « Bacille de Calmette et Guérin » du nom des découvreurs de ce vaccin.
Il protège « plus ou moins » contre la tuberculose, mais il n'y a rien d'autre.

Histoire :

La tuberculose est due au Bacille de Koch dont le réservoir est l’homme mais aussi les bovins et certains oiseaux notamment les pigeons si nombreux dans nos villes
Le bacille de la tuberculose existait il y a trois millions d'années, La souche originelle serait apparue en Afrique de l'Est, considérée comme le berceau de l'Humanité. La maladie serait donc aussi vieille que l'Humanité et son expansion à travers le monde serait intimement liée à celle de l'homme. Ce serait l'homme qui aurait transmis la maladie à ses animaux domestiques ou commensaux et non l'inverse.
Le complexe tuberculosis serait constitué de deux lignées évolutives différentes, la première n'infectant que l'Homo sapiens, la seconde qui serait d'origine animale pouvant aussi infecter l'être humain, mais affectant surtout d'autres mammifères (bovins, caprins, rongeurs…) et certains oiseaux.

La Tuberculose était une maladie fréquente et très grave au XIX ème et à la première moitié du XX ème siècle. Elle reste encore préoccupante dans les pays émergents (Vietnam, Inde, Afrique).   En Russie mais aussi aux USA chez les populations noires et pauvres du New Jersey sont apparues des souches de bacilles résistant à presque tous les antibiotiques. Avec les mouvements de populations et bien que les pauvres voyagent moins que les riches, il est probable que ces bacilles diffuseront à l’ensemble de la planète. Les microbes ne connaissent pas les frontières.



L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que le nombre total de nouveaux cas de tuberculose est resté stable en 2007 et que le pourcentage des nouveaux malades dans la population mondiale a légèrement baissé, comme il le fait régulièrement depuis 2004. Elle évalue à 9,27 millions le nombre de cas de tuberculose en 2007 (contre 9,24 millions en 2006). La plupart se trouve en Asie (55 %) et en Afrique (31 %). À elle seule, l'Inde compte 2 millions de personnes atteintes.
Le vaccin autrefois simple à faire avec une bague est devenu difficile à réaliser car l’injection doit être strictement intradermique et donc douloureuse alors que la réussite qui limite les réactions locales nécessite un enfant strictement immobile. De plus ce vaccin comme le précédent ne protège que la moitié des gens vaccinés.

                   Injection intradermique: la petite bulle est une cloque qui se trouve dans l'épaisseur de la peau

En France, la vaccination est recommandée dans les régions riches en migrants et chez les enfants issus de pays à risque et/ou susceptibles de s’y rendre.
Dans les pays d'endémie, c'est un bon moyen, même s'il est imparfait, de limiter les infections. Le traitement est très long, coûteux, sans parler des formes résistantes.

L'augmentation de la misère, la survenue de souches multi-résistantes conduira sans doute à une révision des conseils de vaccination. Des recherches sont en cours pour développer un vaccin plus efficace.

Le Rotavirus :

est responsable de violentes gastroentérites parfois accompagnées de déshydratation pouvant entrainer la mort. On estime à 15 ou 20 le nombre de morts par an en France. Le traitement précoce de ces états par la réhydratation orale et l’alimentation adaptée permet la guérison en 3 à 4 jours. Cependant il faut être extrêmement vigilant, se lever la nuit pour surveiller l’enfant et lui proposer à boire. Il existe deux vaccins oraux efficaces. L’un fabriqué par GSK a été retiré du commerce car il était contaminé par un fragment d’ADN de Circovirus porcin (PCV). A 50 €  ou plus,  la dose,  non remboursée, cela plombe sérieusement l’ambiance d’autant qu’il en faut 3.

PLUS:
En 2014 Une publication américaine fait état de 267 cas certains d'invagination intestinale aiguë essentiellement dans les 20 jours suivant la première dose de vaccin
En 2015 une publication française a fait état d'une quinzaine de cas d'invagination intestinale chez des tous petits dont un mort. Ceci devrait calmer les vaccinateurs à tout crin.
Le diagnostic  est très difficile surtout chez les tout-petits qui pleurent  et régurgitent ou vomissent  souvent. Or ce sont les pleurs et les vomissements(plus tardifs) qui orientent vers ce diagnostic.


L'Haemophilus:

Le responsable est une bactérie du groupe  Pasteurellaceae (tout comme le bacille de la peste).  C'est le docteur Robert Pfeiffer qui a été le premier à les décrire en 1892 pendant la pandémie de grippe (= influenza). On a longtemps cru qu'il était le responsable de la grippe, jusqu'à ce que l'on mette en évidence en 1933 l'origine virale de la grippe.
 La forme capsulée peut être responsable d'otites, de méningites, survenant presque exclusivement chez les enfants jusqu'à l'âge de six ans, de l'épiglottite aiguë qui peut entraîner la mort par asphyxie et qui se voit aussi chez les enfants (dans ce cas, ne pas coucher un petit enfant qui respire mal et reste spontanément assis : cela peut faire basculer son épiglotte et l'étouffer), de septicémies, de pneumonies .

Un peu d’Histoire : deux cas survenus avant l’existence du vaccin :
Jeanne est une petite fille de 9 mois, en pleine santé. Elle devient grognon avec une fièvre à 38° et le nez qui coule. Son pédiatre la soigne. Deux jours plus tard, elle revoit le pédiatre qui trouve les tympans un peu infiltrés et la met sous antibiotiques. Le lendemain, elle est toujours grognon avec 38,5 ° de température. La mère consulte à nouveau. Le pédiatre trouve la fontanelle douteuse, légèrement bombante. Il fait hospitaliser l’enfant. La ponction lombaire faite immédiatement confirme le diagnostic de méningite purulente. Le traitement antibiotique intraveineux est mis en route pour 10 jours. Bien que la fièvre persiste durant 6 jours, (avec ce germe, c'est habituel mais angoissant) l’enfant guérit sans séquelles.
Question : Cette enfant avait-elle une méningite dès le début, ou la méningite s’est elle installée à la faveur de l’otite? On ne peut pas répondre mais cette histoire qui se termine bien fait froid dans le dos.

Julien est âgé de 18 mois. Il a une température de 38 ,5 °, est irritable, mange mal. L’examen ne retrouve rien de plus mais l’impression est mauvaise. Une ponction lombaire est pratiquée qui permet le diagnostic de méningite purulente. Compte tenu des signes peu marqués, l’Haemophilus parait être la cause la plus probable. Ce qui sera confirmé par la culture. Sans attendre le résultat, l’enfant est traité, comme d’habitude. Après trois jours, la fièvre chute et l’enfant va mieux. Il guérit de sa méningite mais au 9ème jour apparaît une tuméfaction du pied qui se révèlera être une ostéite. C’est une complication tout à fait inhabituelle. Les antibiotiques, modifiés, sont repris et l’enfant guérit.

Ces méningites sont très sournoises, comme un bon gros rhume, qui évolue mal et finalement détruit le cerveau. De plus, même lorsque le diagnostic est précoce, la fièvre peut persister une dizaine de jours sous antibiotiques, et ce malgré une évolution favorable. Dans 20 à 30 % des cas survient une surdité sévère ou une hydrocéphalie, redoutables complications.

Le vaccin a fait disparaître cette affection.
J’ai vécu sa découverte et son utilisation initiale. En France, les premiers tests à grande échelle sont faits dans le département du Val de Marne (94) dans les années 1990 où l’on dénombre une dizaine de cas par an. Tous les petits enfants sont vaccinés et surprise, aucun cas ne survient l’année suivante. Le vaccin est donc rapidement adopté. Il est un peu douloureux, fait en même temps que le Tétracoq (R) en deux injections séparées, et très rapidement il apparait que l'on peut mélanger les deux vaccins dans la même seringue. De plus le mélange est moins douloureux que chaque vaccin séparément.Un vrai bonheur!

L’utilisation du vaccin se généralise rapidement et il est intégré au « Tetracoq » qui devient le « Pentacoq » maintenant remplacé par le « Pentavac »

Après 20 ans, il n'y pas de zone d'ombre pour ce vaccin. C'est un bon vaccin, me semble-t-il. D'ailleurs le consensus est tel que les parents vaccinent leurs enfants sans discuter.


Le pneumocoque :

 Le germe est responsable d'un peu plus de 10% de la mortalité de l'enfant de moins de 5 ans, essentiellement dans les pays du tiers-monde, ce qui constitue un problème majeur de santé publique.

                                                Pneumonie de la base droite

Le pneumocoque est la bactérie responsable de la pneumonie franche lobaire aiguë, maladie le plus souvent brutale très fébrile et autrefois sensible à tous les antibiotiques, mais ce n’est plus le cas. Le pneumocoque est aussi responsable d’otites et surtout de méningites chez les enfants de moins de 5 ans. Il existe environ 80 types de pneumocoques.
Ce microbe est devenu au fil des ans résistant à de nombreux antibiotiques.

Le premier vaccin était dirigé contre les 7 souches les plus dangereuses et le second inclut 13 souches.
Il est bien supporté, donnant peu de réactions fébriles (38 ° parfois) Son seul inconvénient est qu’il est douloureux au moment de l’injection. Les enfants crient pendant 10 ou 15 secondes puis se calment aussitôt.

Ce vaccin a un grande efficacité sur les souches qu'il vise. Ces souches sont malheureusement assez vite remplacées par d'autres.


Comme on peut le voir, la baisse de l’incidence des infections invasives à pneumocoque (souches vaccinales en bleu) a été limitée par un phénomène nouveau mais prévisible, le remplacement des sérotypes vaccinaux (en violet). La réduction globale des infections a été de ce fait limitée.



deux réservess : l'efficacité du vaccin s'atténue dans le temps car les bactéries se remplacent. Ce vaccin fait partie de la liste des 59 médicaments sous haute surveillance sans doute car c'est un vaccin récent.

Même si ces méningites ne sont pas extrêmement fréquentes, leur gravité est telle qu’il faut y réfléchir à deux fois avant de renoncer à cette protection.

PS : il existe un vaccin « Pneumo 23 » utilisé surtout chez l’adulte mais dont la répétition entraine des réactions désagréables.

Le méningocoque :

Ici c’est déjà un peu plus compliqué.

Le méningocoque C est une bactérie  responsable d’infections sévères et appartenant à différents types :
En France : B (60% des cas) ,C (26% des cas), plus rarement de type A, Y (dans 3% des cas) ou W135 (6% des cas), surtout durant l'enfance et la grande adolescence.


     Graphique montrant le nombre de cas pour 100 000 habitants avant la vaccination

 Le méningocoque A  peu fréquent en Europe donne des épidémies de méningites dans les pays chauds (Amérique du Sud et autres pays intertropicaux souvent pauvres). Il existe un vaccin ancien bien toléré.

Le méningocoque B maintenant le plus fréquent en Europe. L’hiver, il colonise notre nez. On estime qu’une personne sur quatre est porteuse de ce microbe. La contamination se fait entre les personnes dans les milieux bien chauffés : habitation, crèche, école, salle de spectacle. Il est très sensible au froid qui le détruit en quelques secondes quand la température est proche de 0°. C’est ainsi qu’en aérant, on diminue grandement la concentration de ce microbe. Une personne sur 100 à 200 000 fera une infection, méningite ou septicémie. La maladie se rencontre à tous les âges mais avec un peu plus de cas de 0 à 5 ans et entre 15 et 20 ans, peut être en raison de la fréquentation des crèches et des grands amphithéâtres.

Un nouveau vaccin est en cours de commercialisation. Les premiers vaccins ont été des échecs et n’ont pas atteint le stade d’étude sur l’Homme car il existe une ressemblance entre l’antigène utilisé et la myéline qui entraine des complications neurologiques. On nous dit que le nouveau vaccin est sûr mais l’apparition des phénomènes neurologiques est parfois très lente. Il faudra sans doute du recul et une grande prudence avant la vaccination généralisée. Ceci est d’autant plus gênant que ces méningites sont parfois foudroyantes.

Le méningocoque C ressemble beaucoup au B, même habitat, même virulence. Pour lui, on dispose d’un vaccin efficace 5 à 10 ans.
Deux réserves sur ce vaccin : 1. Il est peu utilisé aux Etats-Unis  2. Certains experts pensent que si ce vaccin est employé à grande échelle, le méningocoque C sera remplacé par le B ou les autres et donc on n'aura rien gagné.

                  Infections à méningocoques en France: C diminue mais B augmente: Effet des vases communicants

Le méningocoque W est responsable de petites épidémies en Arabie Saoudite notamment à la Mecque où se concentrent de nombreuses personnes qui parfois, sans être malades sont simplement colonisées et ramènent le microbe au retour du pèlerinage. Actuellement la vaccination contre cette souche est obligatoire pour ceux  qui partent là-bas. Le vaccin combiné ACWY est disponible en Pharmacie en France

Pour résumer à propos du vaccin anti méningocoque C :
Le vaccin parait sûr et efficace. Il existe des réserves sur son intérêt à long terme. Je suis dans l’impossibilité de trancher. C’est donc aux parents qu’il revient de décider, en fonction de leurs craintes, de leur désir d’être très protégés.

PS: Il existe un vaccin plus ancien « C+A » assez peu  utilisé maintenant. il est efficace trois ans.


La Varicelle : un vaccin peu utile sauf chez de très rares personnes.

La varicelle est due à un virus du groupe Zooster Virus qui comporte notamment le virus de l’herpès, de la varicelle et zona (c’est le même) ces virus ont dans leur génome un outil spécifique pour leur replication : l’enzyme appelée Thymidine Kinase Cette enzyme peut être inactivée par un traitement antiviral qui bloque donc la fabrication du virus et entraine une guérison rapide de la maladie. Cela a transformé l’évolution de l'herpès en particulier les primo infections qui chez l’enfant obligeaient parfois à l’hospitalisation. Ce médicament, très efficace aussi pour la varicelle, lorsqu’il est employé tôt  n’est pas admis en France pour cette indication.

La maladie entraine un protection définitive.

Il existe un vaccin donc depuis une dizaine d’années. On sait depuis longtemps que dans les 10  ans suivant la vaccination 30% des sujets vaccinés ont la varicelle. J’imagine ce qu’il advient après 20 ans. J’en déduis que le vaccin est le meilleur moyen de retarder jusqu’à l’âge adulte la survenue de la varicelle!

A mon avis:
En cas de varicelle, il faut faire des réunions d’enfants pour que tous l'attrapent, ou laisser les enfants en crèche ou à l’école.  Ecarter cependant les sujets à risque (eczéma généralisé en poussée, immunodéprimés, traitement oral par les corticoïdes  et de rares autres).  On fait malheureusement le contraire car il existe des rumeurs qui disent n’importe quoi. Par ailleurs, les parents, raisonnables, souhaiteraient bien sûr que leurs enfants attrapent la varicelle ...  (mais plus tard car aujourd’hui, ça tombe mal) !


L’hépatite B :
est une maladie virale due à une infection par le virus de l'hépatite B (VHB) et entrainant une inflammation du foie. Cet agent infectieux strictement humain très solide(!) survit 8 jours à l’air libre (contre 20 min pour le VIH et 10 ans pour le bacille tétanique).

                                         L'hépatite  chronique B dans le Monde

 En France on observe que 6% des gens ont eu un hépatite B et 0,65 % ont une forme chronique soit environ 300 000 personnes

Les symptômes de la maladie aiguë sont essentiellement une inflammation du foie, avec ou sans ictère et des troubles digestifs avec nausées et vomissements. A ce stade, l’évolution est souvent bénigne même si l’hépatite B est la forme la plus grave des hépatites virales. Il existe, rarement, des formes fulminantes à évolution mortelle en quelques jours. L'infection passe parfois inaperçue. Dans près d'un cas sur dix, l'hépatite B aiguë visible ou invisible, ne guérit pas et devient une infection chronique. Le porteur chronique n'a pas de symptôme apparent mais est susceptible de contaminer son entourage. En cas d'hépatite chronique active, les symptômes peuvent être une fièvre modérée, une grande fatigue, des troubles digestifs (nausées, vomissements, douleurs abdominales), une jaunisse, des urines foncées ou des selles décolorées.

La gravité potentielle de l’hépatite B est lié au risque d’évolution vers une hépatite chronique qui peut se compliquer d’une cirrhose du foie et d’un cancer du foie , une maladie mortelle avec un taux de réponse très faible aux traitements.
D’autres virus  (Hépatite  A, C, Ebstein Barr) donnent des hépatites. Certains toxiques en particulier l’alcool peuvent donner une cirrhose et un cancer du foie.

Le vaccin est très efficace : 2 injections à un mois d’intervalle et un rappel un an plus tard donnent à l’enfant et sans doute à l’adulte une immunité puissante et définitive. A la fin des années 90, une polémique s’est développée sur les relations entre le vaccin et la sclérose en plaque. De nombreuses études ont montré qu’il n’y avait pas de rapport.
Cependant comme la sclérose en plaque est exceptionnelle avant 15 ans, autant se vacciner avant et pourquoi pas durant la petite enfance puisqu’il n’y a pas de rappel et que les adolescents ne fréquentent guère les médecins .

Donc faites vacciner vos enfants contre l’hépatite B au moment qui vous convient.


La Grippe et son vaccin.
Il a déjà fait l’objet de longs débats sur ce site. Il est utile chez les sujets à risque.

Les papillomavirus responsables du cancer de l’utérus.


Le vaccin développé a d’emblée été présenté comme pouvant faire disparaître 80 % des cancers de l’utérus.
L’efficacité ne sera pas connue avant une quinzaine d’années.
Les risques de ces vaccins sont probablement faibles, mais à l'étude et sujets à polémiques.
Les papillomavirus en question sont surtout fréquents en Afrique.

 Carte de la répartition des cancer du col de l'utérus publiée en aout 2008 par le New York Times

Le bénéfice lié à la vaccination, très discuté, parait faible en Europe.
La durée de l’immunisation n’est pas connue.
Une réserve de plus: ce vaccin fait partie de la liste des 59 médicaments sous haute surveillance.

Il y a trop de polémiques d’opacité, de conflits d’intérêts autour de ce vaccin et de certains fabricants. Pour le moment, j’indique que ce vaccin existe et je ne le fais qu’aux enthousiastes.


Le 21/7/2011: papillomavirus suite

La polémique prend de l'ampleur: des plaintes ont été déposées en France  et dans plusieurs pays pour de effets secondaires graves et les discussion sur la réelle efficacité et sur les conditions d'obtention si rapide du remboursement  se multiplient. (" Le Monde" du 12 Juillet 2011)

Dans une lettre adressée le 2 juillet à M. Bertrand, un collectif de médecins de l'île de la Réunion, emmené par Philippe de Chazournes, se montre par ailleurs « très préoccupés par les campagnes de vaccination «contre le cancer du col de l'utérus», essentiellement basées sur une peur injustifiée ».
« Le cancer du col est-il vraiment un problème de santé publique en France au sens où l'entendent les épidémiologistes ? La question mérite d'être posée, car en réalité, on assiste depuis 1980 à une baisse régulière du nombre de nouveaux cas et de la mortalité liée à cette affection. Or, la seule et unique mesure de prévention associée à cette baisse régulière est le dépistage régulier par un frottis cervico-utérin », fait-il remarquer. Le ministère assure, lui, « qu'il n'y a pas de polémique. Le cancer du col de l'utérus est le quinzième cancer féminin par le nombre de décès, c'est donc un sujet sur lequel on doit être attentif ».
Les mêmes doutes sur l'intérêt d'un vaccin par rapport au frottis avaient été soulevés par Antoine Spire, directeur du département de recherche des sciences humaines de l'Institut national du cancer (INCa) au moment où le laboratoire est venu présenter son produit. Le Gardasil n'agit que sur deux types de cancer du col, le HPV (papillomavirus humains) 16 et 18, certes parmi les plus virulents, et deux autres types, les 6 et 11, responsables du développement des verrues génitales. Les spécialistes dénombrent au total 40 types différents de HPV..

Interrogé, le laboratoire renvoie à la conférence de presse organisée mi-juin au cours de laquelle il répondait aux doutes sur l'efficacité du produit, rappelait « l'urgence de vacciner toutes nos filles avec les trois doses avant 15 ans », et jugeait évident, que si l'on souhaitait « une vraie politique de santé publique », il faudrait étendre la vaccination « aux garçons ».
Citation du journal Le Monde"    Pardi, mais c'est bien sûr !

Le 14/04/2014:
la polémique s'amplifie selon le journal Le Monde. Une pétition a déjà reçu la signature de 630 médecins et 270 sages-femmes. Ce n'est pas la dangerosité du vaccin qui est en cause mais son prix et les doutes sur son efficacité sur la prévention du cancer du col utérin.

Pour ceux qui veulent quand même se vacciner, une publication du "lancet Oncology" indique qu'une injection unique de Cervasix a le même effet que 2 ou 3 sur la présence de papillomavirus. Alors pourquoi multiplier les injections?

Il semble donc prudent d'en savoir plus avant de se faire vacciner.


"Cet article est le fruit d'une longue gestation, d'un accouchement très médicalisé mais le Dr Gamin se porte bien. Le bébé parait assez sain et les vaccins lui faciliteront la vie. Seul trois sont obligatoires mais d'autres sont fort utiles. Merci à ceux qui me lisent, même en diagonale!"


Références:
Tuberculose :
Eva Nathanson, M.Sc., Paul Nunn, F.R.C.P., et collMDR Tuberculosis Critical Steps for Prevention and Control  N Engl J Med 2010; 363:1050-1058 September 9, 2010
Les mycobactéries
Pneumocoque:
Agnès Lepoutre1, Emmanuelle Varon2, Scarlett Georges1, Laurent Gutmann2, Daniel Lévy-Bruhl1 et les microbiologistes du réseau Epibac et du réseau des Observatoires régionaux du pneumocoque.

Méningocoque: Bulletin épidémiologique de l'Institut de veille sanitaire

Rotavirus 
Intussusception Risk after Rotavirus Vaccination in U.S. Infants  
N Engl J Med 2014; 370:503-512February 6, 2014

Papillomavirus: en lien dans le texte


                                 modifié le13/06/2015

        
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2 commentaires:

  1. bonjour ,
    j'ai lu avec attention les informations que vous donnez concernant la vaccination des jeunes enfants..actuellement je me pose beaucoup de question sur le prevenar 13..ne sachant pas si je dois faire ou non vacciner mon enfant ..ma fille ainée qui a aujourd'hui 4 ans a reçu le prevenar 7 avec le recul je me demande si cela avait un réel intérêt au vu des données actuelles et la prépondérance de nouvelles souches....vous ne tranchez pas vraiment sur la vaccination contre le pneumocoques ...c'est réellement une prise de tête quand on est parent et que l'on sait certains médicament sur surveillance cordialement

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  2. Bonjour natb,

    Vous avez en effet lu l'article avec attention. Je ne tranche pas car je suis là pour informer.

    Pour faciliter votre réflexion, je dirai que mise à part la douleur liée au produit qui entraine des cris pendant 10 à 20 secondes, le vaccin est bien supporté et n'est pas dangereux.

    Si comme on peut le penser, de nouvelles souches viennent plus tard remplacer les anciennes et rendent le vaccin peu intéressant, cela prendra quelques années.
    Comme ce sont surtout les enfants de moins de 5 ans qui sont concernés ce sera toujours cela de gagné.

    Lorsque je suis franchement réticent, je le dis et l'écris. Pour ce vaccin, je suis plutôt favorable.

    Je suis cependant tenu de vous donner les informations les plus variées. Si on ne faisait que lire les documents des laboratoires ou écouter nos experts, ce serait bien plus facile.

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