lundi 24 janvier 2022

Deformations du crâne du nourrisson et du petit enfant

Les déformation du crâne chez le nourrisson et les petits-enfants Les déformations du crâne chez l’enfant sont fréquentes, variées. Elles disparaissent le plus souvent spontanément. Elles nécessitent cependant une attention particulière dans certains cas. Les causes : la cause est le plus souvent inconnue. On a suspecter la compression in utero dans certains cas. Le torticolis congénital. Il concerne le muscle sterno-cléido-mastoïdien,il est souvent associé à une plagiocéphalie.
Image anatomique Wikipédia

Image Kiné-Bébé-Perpignan

Une cause est assez bien établie. On a incriminé un étirement du muscle sterno-cléido-mastoïdien lors de l’accouchement. Ce muscle se repère très bien sur les statues grecques, il relie la mastoïde, un os situé en arrêt en arrière de l’oreille au sternum et la clavicule situés en haut du thorax à l’avant. Cet étirement survient plus souvent lorsque l’accouchement est un peu délicat. Il entraîne une petite déchirure du muscle qui cicatrise en rétrécissant. L’enfant à une attitude particulière : il a la tête penchée sur le côté opposé au rétrécissement et regarde légèrement en haut. Cette situation ne doit pas être négligée. Le traitement du torticolis congénital. Il peut être fait par les parents. Quelques séances de kinésithérapie douces peuvent aider pour débuter. La prise en charge nécessite de la patience, de la douceur et de la constance. Ce qu’il ne faut pas faire : Corriger trop rapidement l’enfant. Lui tourner la tête en forçant un peu dans le sens contraire de l’anomalie. Ce qu’il faut faire : Supposons que l’enfant tourne plutôt la tête à gauche. Être tranquille. Organiser la chambre pour que la partie intéressante se trouve du côté opposé à la déformation de l’enfant, c’est-à-dire à droite : la porte, la lumière de la fenêtre, l’endroit où les parents arrivent, l’origine des bruits, etc. C’est la partie passive de la rééducation. Elle est très importante. La partie active l’est également : Il faut stimuler l’enfant avec des jouer musicaux, en lui parlant, ou de toutes sortes de manières pour l’encourager à tourner la tête du bon côté. Si l’enfant reçoit des biberons il faut peu à peu qu’il cherche le biberon sur sa droite. Ainsi, en quelques mois, mais des formations se corrige grâce au travail des parents. La kinésithérapie est souvent inefficace voir néfaste. Les autres déformations du crâne : la plagiocéphalie La plagiocéphalie est une déformation du crâne du nourrisson qui se caractérise par un aplatissement à l’arrière de ce dernier, ou sur un côté. Encore désignée par l’appellation « déformation crânienne positionnelle » la principale d’entre elles est relative à la position dans laquelle vous couchez votre nouveau-né. S’il dort toujours sur le même côté, l’os à l’arrière de son oreille s’aplatira progressivement.

Image Wikipédia d'une forme importante 

On peut éviter facilement sa survenue en faisant varier le coté du couchage, en stimulant l'enfant pour qu'il tourne sa tête de tous les côtés. queues séances de kinésithérapie peuvent aider les parents à réaliser le traitement. D'autres, courantes sont liées à la compression du crâne pendant l’accouchement. Elles disparaissent le plus souvent en quelques semaines sans aucun traitement. Une particularité rare : la cranio-sténose L’enfant va naître avec une tête trop petite comme en atteste le périmètre crânien, une fontanelle absente. Cette anomalie est rapidement confirmée par une radiographie du crâne qui montre l’absence de suture entre les os du crâne. Cette anomalie empêche la croissance du crâne et entraîne ensuite une compression du cerveau. Le traitement est chirurgical et doit être fait rapidement mais sans urgence. Il existe des anomalies isolées de certaines sutures crâniennes qui entraînent des cranio-sténoses asymétriques. Ce sont des situations rares et complexes qui ne rentrent pas dans le cadre de cet exposé. Les déformations postnatales : La plus courante et la Plati-céphalie. Elle se rencontre chez les enfants qui passe beaucoup de temps dans leur lit, allongé sur le dos. Le poids du crâne entraîne son aplatissement à l’arrière. Là encore, le traitement est très facile : il suffit d’encourager l’enfant à tourner la tête d’un côté ou de l’autre plutôt que de regarder sans arrêt le plafond. Si cette situation est négligé, elle s’aggrave il peut persister à l’âge adulte ou il est trop tard pour faire quoi que ce soit. Les autres déformations sont rares et souvent liées à des négligences ou plus rarement d’un accident.

Bibliographie .

 "https://etreparents.com/torticolis-du-nourrisson-tout-ce-quil-faut-savoir 

"https://kine-bebe-perpignan.fr/le-torticolis-chez-le-bebe/" 

Merci de votre lecture. 

 

Sommaire 

mercredi 12 janvier 2022

Le vaccin anti Covid et l’ARN messager

« Ils ne savent même pas localiser leur vésicule biliaire mais ont un avis tranché sur l'ARN messager et l'hydroxychloroquine" Cette boutade du sénateur Claude Malhuret m’a amusé, mais a semblé nécessiter des éclaircissements. 

Pour la vésicule biliaire c’est facile : elle se trouve sous le foie qui se trouve rue mène à droite en haut du ventre.

Pour l’ARN messager c’est un peu plus compliqué.

 Je vais tenter d’expliquer ce qu’est l’ARN messager. Ce sera forcément réducteur mais on n’a rien sans rien. 

Habituellement pour un vaccin, on injecte soit un virus modifié, atténué, soit une protéine modifiée. Pour le vaccin anti Covid c’est notre corps qui va fabriquer cette protéine modifiée à partir de l’ARN messager. Notre corps qui ne la connaît pas va l’éliminer. 

Sans revenir aux origines de la vie, on peut dire : Notre corps est composé de divers organes, le cerveau le poumon le foie la rate. Ces organes sont des amas de cellules. Les cellules comportent un noyau dans lequel se trouvent les chromosomes. Les chromosomes constituent notre matériel génétique. Il s’agit d’un long filament d’acide désoxyribonucléique (ADN) replié sur lui-même dans lequel se trouve toute l’information nous concernant. Cette information sert essentiellement à fabriquer des protéines.


Cette information est comme un livre de recettes de cuisine. La recette comporte les ingrédients et la préparation. Les ingrédients : Du sucre, le ribose et le désoxyribose, et des acides aminés. La préparation : Ouvrir le livre de cuisine à la bonne recette c’est-à-dire dérouler l’acide désoxyribonucléique et choisir la bonne page. Flûte, c’est incompréhensible ! Il faut une traduction. Qu’à cela ne tienne le dictionnaire est fourni. L’acide désoxyribonucléique (ADN) est facilement traduit en acide ribonucléique (ARN) 

 

 

 

Lecture de l'ADN

C’est l’ARN messager. Cet ARN messager permet de fabriquer la protéine choisie. Pourquoi avoir choisi l’ARN messager plutôt qu’une autre méthode ? Cette technique, lorsqu’on la maitrise, a un grand avantage : la rapidité. Elle utilise notre corps pour fabriquer la protéine utile. Ceci évite tous les procédés utilisés antérieurement lents et surtout très difficiles à modifier si la protéine devait l’être. Si le virus mute, on modifie très facilement l’ARN messager et le tour est joué. À quoi correspond une mutation du virus ? Le virus 

 


Synthèse des protéines

possède une protéine qui agit comme une clé pour pénétrer dans les cellules immunitaires, les lymphocytes, de notre organisme. C’est cette clé que le vaccin reconnaît et neutralise. Le virus est malin, il modifie la clé : il faut donc modifier le vaccin.

 
 
 

samedi 8 janvier 2022

La bronchiolite du nourrisson : signes, diagnostic, causes, traitement et FAQ

La bronchiolite est une maladie infectieuse touchant les toutes petites bronches, appelées "Bronchioles" qu'elle rétrécit, voire obstrue alors qu'elles sont déjà toutes petites. Elle touche souvent les très petits enfants où elle peut être dangereuse.



 Image "Pour la Science"

Quels sont les signes ? Comment fait-on le diagnostic ?


Le diagnostic de bronchiolite est assez facile. Il repose sur la constatation des signes suivants, survenant en période épidémique c'est-à-dire de novembre à mars pour le virus respiratoire syncytial, virus le plus courant :

Toux, de tonalité un peu aiguë.
Difficultés respiratoires surtout expiratoires.
Respiration rapide.
Distension du thorax souvent difficile à apprécier.
Râles sifflants ou sous-crépitants expiratoires à l’auscultation.

La fièvre est en général modérée inférieure à 38 ° 5.

Les signes de gravité sont évalués rapidement :
L’âge inférieur à 3 ou 6 mois invite à la prudence.
Le tirage qui se traduit par une dépression inter ou sous-costale à l’inspiration, un balancement thoraco-abdominal  ou un battement des ailes du nez.
La polypnée ou augmentation de la fréquence respiratoire.
La présence de râles crépitants  indique la présence de liquide dans les alvéoles.

La radiographie, rarement faite "en ville", montre un poumon distendu, trop noir (trop d'air) avec des côtes plus horizontales et un diaphragme aplati en raison de l'air bloqué dans les poumons. La "grosse goutte blanche" est le cœur. Sous le diaphragme, on aperçoit bien sur le cliché de gauche, de face, une tache grise qui est la poche à air de l'estomac.
















Avec quoi peut-on confondre une bronchiolite ?

 En fait je l’ai dit le diagnostic est assez facile mais j’ai vu porter des diagnostics de gastro- entérite lorsque l’enfant vomit à cause de la toux, ou de rhino-pharyngite s’il s’agit d’une forme légère ou débutante, ce qui ne prête guère à conséquence, mais étant donné la longue durée de la maladie ( 12 jours), les parents consultent de nouveau. Il est alors facile de corriger le diagnostic et d’adapter le traitement.

On peut confondre également cette maladie avec une véritable crise d’asthme d’autant que les bronchiolites peuvent déclencher une crise d’asthme. En France, cela n’a guère de conséquence car les traitements sont similaires, ce qui n’est pas le cas dans d’autres pays.

On peut confondre également cette situation avec un hyper activité bronchique (HAB), qui chez le petit enfant de moins de 2 ans donne parfois exactement le même tableau. Pour être simple, je dirais que l’enfant atteint de HAB tousse 3 semaines quand les autres toussent trois jours. Le facteur déclenchant peut être une agression respiratoire quelconque, virale notamment par les Rhinovirus ou allergique chez les plus grands.



Quelle est la cause des bronchiolites ?

La bronchiolite est une maladie infectieuse toujours virale




Ce beau camembert montre les virus responsables de toutes les maladies respiratoires aiguës. Ils peuvent tous donner des bronchiolites mais certains plus que d'autres. La bronchiolite n'est qu'une des maladies respiratoires aiguës. Il y a aussi la laryngite ou croup, la trachéite,  la bronchite, la broncho-alvéolite, l'alvéolite pure plus rare ou d'origine cardiaque.

Le Virus respiratoire syncytial (VRS) est responsable de 50 % des cas et de 100 % à certaines périodes de l’année.
Image "Pour La Science et Université du Texas"

Depuis quelques années, a émergé un Métapneumovirus (20 %) qui donne les mêmes signes que le VRS avec cependant des complications à type d’otite une peu plus fréquentes.
Les influenza virus  (grippaux) plutôt responsables de pneumonies, para-influenza virus responsables de laryngites et adénovirus responsables des deux et les rhino-virus responsables de n’importe quoi, mais plus souvent des rhumes,  se partagent les  30 % de bronchiolites restantes.

Ces virus ne sont tous actifs en même temps comme le montre cette image: le virus respiratoire syncytial et celui de la grippe sont actifs surtout l'hiver.
Image "N Eng J Med"


De toute façon le diagnostic du virus en cause n’est utile que pour la recherche et n’est d’aucune importance pour le malade car il ne change pas le traitement.




















Évolution:

Une bronchiolite à VRS dure environ 12 jours en 3 phases : 1. Installation avec aggravation possible les 4 premiers jours, 2. Période d’état : ça tousse et ça tousse, 3. guérison lente.

Complications :
La défaillance respiratoire nécessitant une ventilation assistée est heureusement rare. Elle concerne plutôt les petits nourrissons. Chez les plus grands, elle serait plutôt due à des adénovirus infectant des enfants déjà fragiles.
La surinfection bronchique survient après quelques jours et se traduit par une fièvre plus élevée dépassant 39 °. Il faut la distinguer d’une otite purulente heureusement plus rare.


Traitement :

Il n’y a pas de traitement curatif . On ne peut que soulager les symptômes. L’humidification de l’air me semble très utile car la vapeur d’eau diminue la viscosité des secrétions qui dès lors s’évacuent plus facilement lors de la toux.

Un Autocuiseur
Ajoutons qu’un bain durant 15 minutes est aussi efficace qu’une séance d’aérosols car l’enfant respire un air saturé de vapeur d’eau et fluidifie ses « glaires » qu’il évacue alors très facilement en toussant. Les soins du nez sont souvent très utiles.

 Surélever la tête du lit avec un oreiller sous le matelas améliore seulement certains enfants. Le plus souvent il faut fractionner les repas car d’une part, l’enfant se fatigue et peine à respirer en mangeant, d’autre part, le repas occupe de la place. Il va directement dans l’estomac situé juste sous le poumon dont il n’est séparé que par le diaphragme qui appuie sur lui.

Les médicaments ont une efficacité très contestée :

Les broncho-dilatateurs en spray me semblent cependant utiles. Ils sont couramment utilisés en France mais déconseillés aux États-Unis.
Les anti-inflammatoires en spray donnés immédiatement après le bronchodilatateur me semblent également utiles.

La cortisone (par voie orale) doit être  le plus souvent évitée. Je l’emploie parfois chez les petits nourrissons pour éviter une hospitalisation mais la cortisone entraine une dépression immunitaire transitoire et on attrape tout ce qui passe pendant trois semaines. C’est un médicament qu’on n’emploie pas à la légère.

La kinésithérapie est utile chez les tout petits. Malheureusement les nouvelles méthodes d’accélération du flux expiratoire sont, de l’avis de toutes les mères, assez mal supportées et génèrent des angoisses importantes chez l’enfant même petit. Je la réserve donc aux enfants encombrés  et de moins de 1 an quand il s’agit d’éviter une hospitalisation.

Les Antibiotiques n’ont aucune efficacité sur les virus, On ne les emploie donc qu’en cas de surinfection au cours de l’évolution.

Questions en vrac :

La bronchiolite se transforme-t-elle en asthme ?

A mon avis non. Certains disent même qu’elle protègerait ! C’est un sujet débattu mais, compte tenu des très importantes épidémies que nous avons eu il y a quelques années, mon cabinet devrait maintenant être rempli d’asthmatiques, hors il n’en est rien.

La bronchiolite fragilise-t-elle les enfants ?


Oui parfois. Certains enfants font plus de bronchites parfois sifflantes (asthmatiformes  = comme de l’asthme) Mais asthmatiforme n’est pas asthme. C’est comme le « Canada Dry » qui ressemble au « Whisky » mais qui n’en est pas.
Ces enfants ont parfois une hyperactivité bronchique (HAB) déjà signalée, c'est-à-dire qu’ils toussent 3 semaines quand les autres toussent 3 jours. Il existe des traitements spécifiques pour ces situations. Ces traitements nécessitent des essais et tâtonnements mais, si la médecine était simple, les études ne dureraient pas 11 ans.

La bronchiolite est-elle plus fréquente ?

Je ne le pense pas, mais c’est difficile à affirmer car ce mot désigne selon les pays, des situations différentes. Le chauffage trop important des maisons générant un air très sec a peut-être contribué à aggraver des toux qu’on négligeait autrefois. Mais autrefois on avait la pneumonie, parfois double, de triste mémoire. Heureusement on ne doit pas choisir entre la peste et le choléra !

Comment humidifier?
Faire sécher du linge, mettre des serviettes éponges sur les radiateurs ou des tissus humides à terre si le chauffage est par le sol, cocotte minute qui siffle.

Les bols d'eau, non! c'est pour les poissons exotiques, ils sont encore pleins le lendemain matin donc inutiles.
L'idéal serait d'avoir un peu de buée sur les vitres. Le lendemain, aérez, cela assainit l'air et recolle le papier peint!

 Un bain, qui permet de respirer de l'air saturé en eau remplace très efficacement une séance d'aérosol et peut faciliter la kinésithérapie (donner le bain juste avant).


Puis-je sortir mon enfant malade ?
Oui naturellement. Il faut le couvrir s’il fait froid. C’était au temps des voitures à chevaux,  , qui versaient dans les chemins de terre, qu’on restait chez soi en attendant le Docteur qui venait à cheval faire sa « Docte visite »,    
et une ordonnance de soupe claire, une saignée ou des sangsues quand il n’avait pas recours au prêtre. Mais c’est fini maintenant. Les médecins ont des médicaments plus efficaces. Ils n’ont plus de chevaux et les voitures sont chauffées. Donc on peut sortir avec son bébé.




Image: http://surlezinc.blogs.com/bis/
Avec 2014ce type de véhicule, il n'est peut être pas judicieux de faire de longs trajets avec un enfant malade !




 Conclusion:
La bronchiolite est une maladie courante très contagieuse survenant par épidémies, souvent longue et fatigante  parfois préoccupante surtout chez les petits nourrissons.


Lors de ces situations critiques, rien n’est négligeable. Pour le traitement je dis souvent :
" L’humidification c’est 50 %, Les repas fractionnés 10 %, les soins du nez 5%, les bronchodilatateurs 5 %, les anti-inflammatoires 5%, et le temps qui passe fait le reste."

Mots clés Infection, Poumon, Bronchiolite, Nourrisson, Virus respiratoire Syncytial, métapneumovirus, rhinovirus  VRS,

Références :
ML. Everard:  Acute Bronchiolitis  and Croup. Pediatr. Clin.N Am.56(2009)119-133

J.V. Williams and col:  Humanmetapneumovirus and Lower Respiratory Tract Disease inOtherwise Heathy Infants and Children n Eng J Med 350;5 29 janv 2004 p443-450

B. Bommenel, V Gadjos: la bronchiolite du nourrisson. Pour la Science387 Janvier 2010 p42-49
                          
                                                       Mise à jour le 12/02/2015

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jeudi 29 juin 2017

La vaccination obligatoire, une fausse bonne idée pour protéger les enfants


 Rendre 11 vaccins obligatoires, quelle idée totalement bureaucratique !!




Les français sont plutôt bien vaccinés mais allergiques aux obligations . Ils sont faciles à reconnaitre: Ce sont les seuls européens qui traversent en dehors des passages pour piétons ou quand le petit bonhomme est rouge!!
 
Dans plusieurs articles de ce blog, j'ai donné ma position à propos des vaccins.
Je suis plutôt favorable à ces vaccins, avec quelques réserves pour certains d'entre eux, le plus souvent en raison de la difficulté à connaître l'efficacité ou les effets secondaires éventuels.

Actuellement, malgré le retour de maladies qu'on croyait quasiment disparues, un certain nombre de parents ou de communautés de parents deviennent très réticents à faire vacciner leurs enfants.
C'est réticence semble avoir plusieurs causes distinctes :

La toute-puissance des laboratoires pharmaceutiques et leur pouvoir de lobbying: Elle est réelle .
Les conflits d'intérêts entre les experts et les laboratoires :
Ils existent, car un bon expert s'exprime dans les congrès. Les congrès coûtent cher et le soutien des laboratoires est une aide précieuse. Quand l'aide à l'expert s'accompagne de ce qui est appelé "un programme social" pour la famille avec visite de sites touristiques intéressants  et de très bon repas ainsi qu'un logement dans d'excellents hôtels, on pousse peut-être le bouchon  un peu loin !
L'expert doit également coordonner les expertises concernant l'efficacité des vaccins et publier les résultats. L'aide à la publication est naturellement précieuse.
La réalisation d'expertises est extrêmement coûteuse. Elle est donc souvent financée par les laboratoires eux même qui les multiplient et qui peuvent avoir tendance à garder celles qui sont les plus favorables.
Naturellement il n'y a plus de cadeaux depuis 1993 date de la loi Hévin, c'est une évidence !
Pour en terminer avec les experts dont la compétence n'est pas discutée , on remarque qu'ils n'ont pas de contacts directs avec les patients en bonne santé et font eux même très peu de vaccins. Ils ne peuvent donc pas appréhender avec nuance les réticences des parents.

La difficulté à obtenir et à contrôler et recouper (même pour moi) des informations sur l'efficacité et les effets secondaires des vaccins.

En France, pays latin, il existe une réticence vis-à-vis des obligations.
L'épisode de la grippe H1N1 constitue un précédent regrettable d'une gestion extrêmement volontaire d'un épisode grippal extrêmement mineur.

Durant ma longue expérience de pédiatre hospitalier puis libéral, j'ai observé que la plupart des parents extrêmement réservés à l'endroit des vaccins, finissent par les accepter même si ne ce n'est pas toujours avec le sourire.
Le vaccin "diphtérie tétanos poliomyélite" ne pose guère de problèmes : il est rentré dans les mœurs.

Pour les autres vaccins il faut en expliquer l'intérêt, ne pas nier les effets secondaires même s'ils sont rares et expliquer la balance risque/bénéfice.
Il ne faut pas être trop dogmatique à propos des dates de vaccination.
Il ne faut pas vacciner pendant les périodes de forte chaleur ni pendant les vacances (sauf sur demande des parents) car les enfants et les parents veulent en profiter et les médecins sont aussi en vacances.
Il ne faut pas vacciner au décours d'une maladie car cela angoisse les parents.
Il faut informer les enfants du caractère douloureux ou peu douloureux du vaccin.
Il faut vacciner l'enfant informé, le plus souvent dans les bras ou sur les genoux des parents.
En quelque sorte, il faut associer les parents (et l'enfant) à la décision et à la réalisation du vaccin et à sa date.

Moyennant toutes ces précautions et toutes ces informations, ma patientèle est vaccinée contre la plupart des vaccins que l'on voudrait maintenant rendre  obligatoires.

Mes réserves:
Je n'ai pratiquement pas vacciné contre le rotavirus (agent de gastro-entérites épidémiques sévères) car le vaccin coûteux et non remboursé  était responsable de cas d'invaginations intestinales et, qu'en ville, où les médecins sont fréquents et les hôpitaux disponibles, le rapport risque/bénéfice ne me semblait pas évident.

Je n'ai pas non plus vacciné contre le papillomavirus (agent de certains cancers du col de l'utérus), car outre l'opacité qui a entouré sa mise sur le marché extrêmement rapide, de nombreuses polémiques se sont développées quant à son efficacité. Il me semblait urgent d'attendre un peu.

Comment encourager les personnes à se faire vacciner ?

Plusieurs pistes:
La pire: rendre les vaccins obligatoires.

Plus subtile: Taxer les malades non vaccinés,
On pourrait prélever 10 € par jour avec un maximum de 500 € d'hospitalisation pour une rougeole ou une méningite chez un non vacciné. Cependant pour être juste, il faudrait aussi taxer les alcooliques qui ont une cirrhose et aussi les tabagiques qui ont un cancer du poumons Etc... Mais comment va t on gérer le lobby viticole et celui du tabac ?

La meilleure piste: Laisser les médecins encourager les vaccins.

On a déjà vu les effets de l'intervention insistante de l'état à propos du sang contaminé, de l’hormone de croissance, de la grippe H1N1, sans parler du nuage de Tchernobyl et de la gestion de l'iode qui prévient les problèmes thyroïdiens (les pharmaciens ayant interdiction d'en vendre) lors des accidents nucléaires. Je pourrais rajouter le Plomb, l'amiante, le bisphénol A.

Mais les lecteurs vont penser que je suis opposé aux vaccins alors que j'y suis favorable.

Un peu de ménage serait-il utile ?
Jusqu'à une période récente, et qui risque de perdurer, l'information des médecins était au moins en partie faite par des "délégués médicaux", rémunérés par les laboratoires. Leur indépendance était donc sujette à caution.

Beaucoup de publications à caractère médical que les médecins reçoivent souvent gratuitement , sont en grande partie financés par la publicité des laboratoires.

On voie ici que le problème des vaccins n'est que la partie émergée de l'iceberg.

Résumé de mon expérience :
Les réticences des parents sont le plus souvent superficielles et peuvent être levées par une bonne information et une pratique douce.
Rendre les vaccins obligatoires me paraît totalement contre-productif.

La santé des personnes est précieuse mais de l'ordre du privé.
La simple gestion des vaccinations devient un problème vite complexe si on passe de la recommandation à l'obligation.

Parents : Informez-vous, réfléchissez, et faites raisonnablement vacciner vos enfants.

Si vous êtes parvenus jusqu'à ce site vous y trouverez toutes les informations nécessaires avec des références pour discuter avec votre médecin.

 Pour en savoir plus:

 Grippe:
Radioactivité:
 Accident nucléaire au Japon, Radiations, Thyroïde et Iode: Prévention


Mise à jour ;

Le Journal  "le Monde" du 13 juillet 2017 publie l'évolution de la couverture vaccinale en France de 1998 à 2015

L'image n'est pas très bonne mais on voit que malgré les réticences la couverture vaccinale a augmenté. Elle  est suffisante pour 6 vaccins sur 11 et augmentation pour tous.
Au lieu d'affoler les gens qui pensent "11 vaccins au lieu de 3 quelle horreur" alors que leurs enfants sont déjà vaccinés, il vaut mieux rester calme et continuer tranquillement et efficacement comme avant.


                                

 
                                      Le 26 Juin 2017 

samedi 13 juin 2015


Rougeole, rubéole , diphtérie, poliomyélite, coqueluche ces maladies qu'on croyaient disparues ...

Depuis une dizaine d'années, on assiste à la résurgence de maladies infantiles qui semblaient en voie de disparition.

Les  causes sont diverses mais passent par l'absence de vaccination:

Dans les pays pauvres, les vaccins ne sont pas toujours disponibles ou difficiles à réaliser.

Enfant ayant eu la Polio, en Inde
Dans les pays riches, les vaccinations sont refusées par des personnes de la mouvance "retour à la nature, aux médecines alternatives". Cette attitude est en général corrélée à un bon niveau de vie.
Aux USA, ce phénomène est particulièrement observé en Californie où se regroupent des communautés de ce genre. On y a donc observé un retour en force de la rougeole avec de fortes épidémies en 1980, 1986, 1987, 2013 avec des encéphalites et des morts, mais aussi de la rubéole qui donne de graves malformations  chez les fœtus durant la grossesse.
En France ce phénomène est observé dans des communautés plutôt religieuses  qui refusent en bloc vaccins, interventions médicales variées et préfèrent confier leur santé exclusivement  au "Seigneur" ou dans quelques groupes fortement marginaux qui ayant un fort "sens de la famille"  contaminent rapidement leurs petits cousins.

La diphtérie  est heureusement restée en retrait.C'est une maladie bactérienne due à une bactérie du groupe des Corynées  très adaptées à l'Homme. Nous en hébergeons des tas avec qui nous vivons très bien.Pour devenir pathogène, cette bactérie doit elle même être infectée par un virus particulier, un bactériophage qui code pour la toxine diphtérique.
La maladie se manifeste  par une angine effroyable, une atteinte cardiaque et fréquemment la mort .
La dernière épidémie remonte à 1992 en Russie avec plus de 200 000 cas et 15000 morts.

Le tout dernier cas a été recensé en Espagne en juin 2015, chez un enfant de 6 ans, actuellement entre la vie et la mort.
Le traitement est malheureusement peu efficace.
Le traitement curatif doit comporter avant tout la sérothérapie antitoxique. Celle-ci sera d'autant plus efficace que son administration aura été précoce. Les antibiotiques sont inefficaces. Hélas



La vaccination est très efficace.

 La coqueluche réapparait , d'une part chez les non vaccinés et d'autre part chez les adultes jeunes car l’effet du vaccin s'estompe. Elle entraine des arrêts respiratoires imprévisibles chez les enfants de moins de 6 mois. On conseille maintenant un rappel chez les jeunes parents.

La coqueluche réapparait aux USA  
La vaccination est très efficace.                                                                                                                                                                                                             


La rougeole
Dans les pays pauvres, les vaccins sont en retard malgré des progrès et les parents
qui voient leur enfants mourir de rougeole (pas loin de 6 millions par an) regardent avec envie  les pays riches, qui eux négligent parfois leurs précieux vaccins

Le vaccin est très efficace et sûr


La rubéole
Elle donne des malformations cérébrales, cardiaques, des surdités des cataractes.
Cataracte: on voit le cristallin blanc et donc opaque
On ne voit de rubéoles congénitales que chez les mères non vaccinées. Elle pensaient parfois avoir eu la rubéole mais c'était une erreur de diagnostic (n'importe quelle éruption peut être prise pour une rubéole). Pour être sûr il faut un sérologie, ce qu'on fait exceptionnellement chez une enfant.
Le vaccin est extrêmement efficace.

La poliomyélite
Le cas de la poliomyélite est particulier:
La poliomyélite est une maladie virale neurologique qui entraine la mort par paralysie respiratoire.On a oublié ces "poumons d'acier" premiers respirateurs des année 50

Respirateur permettant d'attendre la fin des paralysies respiratoires de la polio

Les séquelles des paralysies, surtout des membres inférieurs sont définitives.
C'est une maladie encore assez courante en Afrique du Nord.


Depuis quelques années, les "anti-américains" de certains pays souvent en guère, refusent ce vaccin et tuent parfois les vaccinateurs: On assiste à un retour en force de la maladie qui tendait à disparaitre.



Été 2016 : Un cas de poliomyélite au Nigeria, un pays où la vaccination est incomplète en raison de l'instabilité ou  du refus de certains groupes de se vacciner. Le réservoir du virus est l'intestin humain. Toute personne contaminée, même vaccinée et donc protégée contre la maladie, peut devenir "porteur sain", réservoir du virus et contaminer son entourage au retour d'un voyage.

Le vaccin est très efficace et sûr


La résurgence mondiale de maladies facilement évitables par les vaccins est très préoccupante.
La pression anti-vaccin "tous azimuts"  est idiote. En France elle est amplifiée par un ancien professeur de cancérologie, qui a déjà pris des positions très personnelles sur le Sida et très marqué par la religion catholique et l'homophobie (Wikipedia), pas du tout rigolo malgré son nom.

Refusez ces maladies facilement évitables: Faites  vacciner vos enfants. Diphtérie Tétanos Polio, Coqueluche, Rubéole c'est un minimum et ajoutez la Rougeole si vous êtes cool. Ces vaccins sont anciens, sûrs et efficaces

Reférences:
Contagious Diseases in the United States from 1888 to the Present  Willem G. van Panhuis, M.D., Ph.D., John Grefenstette, Ph.D., Su Yon Jung, Ph.D., Nian Shong Chok, M.Sc., Anne Cross, M.L.I.S., Heather Eng, B.A., Bruce Y. Lee, M.D., Vladimir Zadorozhny, Ph.D., Shawn Brown, Ph.D., Derek Cummings, Ph.D., M.P.H., and Donald S. Burke, M.D.
N Engl J Med 2013; 369:2152-2158November 28, 2013

L’INVS s’alarme d’une résurgence de la rougeole
Le Monde du 3 Juin 2015

Articles du Dr Gamin
Les vaccins (1): tétanos, poliomyélite, diphtérie, coqueluche, rougeole, rubéole, oreillons 
Vaccins pour les enfants : Que Faire, que choisir ?
Les Vaccins (2) BCG, Rotavirus, Haemophilus,Pneumocoque, méningocoque, Varicelle, Hépatite B, Papillomavirus
Vaccins pour les enfants : Que Faire, que choisir ?

Le Dr Gamin  précise qu'il n'a aucun conflit d’intérêt avec les laboratoires pharmaceutiques, qu'il a toujours refusé les invitations quel qu’elles soient, refusé un Mac, refusé une croisière "scientifique" à Pompéi et tout le reste.

                                                    Mise à jour le 01/09/2016

jeudi 26 février 2015

Comment éviter l'allergie à la cacahuète: du nouveau

Une étude très approfondie  de George Du Toit et collaborateurs de Londres publiée dans le  NewEngland Journal of Medecine du 23/02/2015 fait le point sur l'introduction précoce de la cacahuète chez les nourrissons atopiques (au sens large, eczéma, allergie aux œufs) L'introduction précoce  diminue très fortement la survenue ultérieure de cette allergie fréquente et grave. Un éditorial dont nous reproduisons l'essentiel ici commente cette publication:
Cacahuètes, dont la consommation reste dangereuse en cas de fausse route

Situation actuelle :

La fréquence de l'allergie à l'arachide chez les enfants dans les pays occidentaux a doublé au cours des 10 dernières années, les taux atteignent de 1,4 à 3,0%, et cette allergie devient évidente en Afrique et en Asie. Elle est la principale cause d'anaphylaxie et de mort causée par une allergie alimentaire et impose des contraintes psychosociales et économiques importantes aux patients et leurs familles.

Comment éviter l'allergie à la cacahuète ?

Les enfants peuvent ne pas prendre de dérivés de cacahuète à l'école. Certaines compagnies aériennes ne servent plus arachides en raison de la peur de l'anaphylaxie chez les passagers.

 En 2000, en grande partie en réponse aux résultats rapportés dans les essais d'alimentation du nourrisson en Europe et aux États-Unis,l'American Academy of Pediatrics (PAA) a recommandé que les parents évitent de  donner même des traces de cacahuètes aux nourrissons à risque d'allergie, avant l'âge de 3 ans. Cependant, puisque le nombre de cas d'allergie à l'arachide a continué d'augmenter, de nombreux chercheurs et cliniciens ont commencé à remettre en question ce conseil. En 2008, après avoir examiné la littérature publiée, le PAA a modifié ses conseils, les preuves étaient insuffisantes pour recommander l'exclusion alimentaire. Peu de temps après, Du Toit et col. ont noté que la fréquence de l'allergie à l'arachide chez les enfants juifs à Londres qui n'ont pas consommé des produits à base d'arachide durant la première année de vie a été 10 fois plus élevé que celui des enfants juifs en Israël qui en avaient consommé. En outre, des études ultérieures qui ont évalué l'introduction précoce d'autres aliments allergènes, y compris les œufs et le lait de vache, ont montré que cette introduction précoce a été associée à une diminution des l'allergies.

Les israéliens ont également montré que les nourrissons étaient moins allergiques lorsque la mère avait consommé des cacahuètes durant le troisième trimestre de la grossesse.

Mais  ces études étaient insuffisantes.  nous avions besoin de données d'essais contrôlés pour fournir des recommandations fiables concernant le meilleur moment pour introduire les aliments allergisants (par exemple, lait, œufs, les arachides et les noix) pour les nourrissons à haut risque (c'est à dire, ceux issus de familles atopiques).

Des progrès dans nos connaissances :


Du Toit et col. répondent maintenant à cette question. Ils ont émis l'hypothèse que l'introduction précoce de produits à base d'arachide (avant 11 mois d'âge) éviterait l'allergie à l'arachide chez les nourrissons à haut risque. Plus de 500 nourrissons à haut risque d'allergie à l'arachide ont reçu au hasard de l'arachide (groupe "consommation") ou pas (groupe "évitement").
Environ 10% des enfants déjà très sensibilisés, avec au prick-test spécifique pour l'arachide, une papule de plus de 4 mm, ont été par prudence exclus de l'étude.

à gauche histamine, à droite cacahuète

A 5 ans, les enfants ont eu un test de tolérance à l'arachide. Les résultats sont frappants : dans l'ensemble, la fréquence de l'allergie à l'arachide dans le groupe "évitement" a été de 17,2% par rapport à 3,2% dans le groupe "consommation".

Deux  sous groupes ont été analysés :

- Les enfants non sensibilisés lors de l'inclusion qui ont eu des résultats négatifs au prick-test à l'arachide, la fréquence de l'allergie à l'arachide était de 13,7% dans le groupe "évitement" et de 1,9% dans le groupe "consommation".

- Ceux qui avaient une sensibilisation «légère» à l'inclusion (papules ayant des diamètres moyens de 1-4 mm en réponse au test), la fréquence de l'allergie à l'arachide était de 35,3% dans le groupe "évitement" et de 10,6% dans le groupe "consommation".

Ainsi, la consommation précoce a été efficace non seulement chez les nourrissons à haut risque non encore sensibilisé à l'arachide au début de l'étude, mais aussi chez les nourrissons qui avaient une légère sensibilisation.

Que conclure ?

Compte tenu des résultats de cette étude prospective, randomisée, qui indique clairement que l'introduction précoce d'arachides diminue considérablement le risque de développement de cette allergie (environ 70 à 80%), les recommandations doivent-elles être modifiées ? Devrions-nous recommander l' introduction de l'arachide pour tous les nourrissons avant l'âge de 11 mois ? Malheureusement, la réponse n'est pas aussi simple que cela, et de nombreuses questions restent sans réponse. Est-ce que les nourrissons ont besoin d'ingérer 2 g de protéines d'arachide (l'équivalent de huit cacahuètes sous forme de pâte) trois fois par semaine régulièrement pendant 5 ans, ou suffit-il de consommer des quantités moindres de façon plus intermittente pour une période de temps plus courte ? Si la consommation régulière d'arachide est interrompue pendant une période prolongée, la tolérance va-t-elle persister ? Les conclusions peuvent-elles s'appliquer à d'autres aliments, comme les noix, le lait, les œufs, et même l'exposition aux pollens ?

Ces questions doivent être abordées, mais nous croyons que, puisque que les résultats de cet essai sont si convaincants et le problème de la fréquence croissante de l'allergie à l'arachide si alarmante, de nouvelles recommandations devraient venir très bientôt.

Dans l'intervalle, nous suggérons que tout nourrisson de 4 mois à 8 mois, à risque de l'allergie aux arachides devrait avoir des prick-tests pour l'arachide :
 - Si les résultats des tests sont négatifs, l'enfant pourrait recevoir de l'arachide en pâte trois fois par semaine pendant au moins trois ans.
 - Si les résultats sont positifs, mais montrent une légère sensibilité (c'est -à -dire des papules de 4 mm ou moins),  l'enfant doit avoir un test alimentaire à l'arachide effectué par un médecin qui a de l'expérience de ces tests.
- Les enfants qui ne sont pas réactifs pourraient recevoir un régime alimentaire contenant de l'arachide.

Pâte de cacahuète

Bien d'autres études sont nécessaires pour répondre aux nombreuses questions qui demeurent, en particulier par rapport à d'autres aliments. Mais avec l'étude de Du Toit et col., il est clair que nous pouvons faire quelque chose maintenant pour inverser la fréquence croissante de l'allergie à l'arachide.

"En moins de 5 ans , on est passé de l'idée qu'il fallait diversifier l'alimentation des nourrissons le plus tard possible  et maintenant le plus tôt possible, tout cela pour éviter les allergies. La prochaine étape sera sans doute l'alimentation de la femme enceinte au dernier trimestre de la grossesse car on sait (depuis presque 50 ans !) que la période favorable de tolérance immunitaire du fœtus commence vers 6 mois in utero. 
Ce sujet passionne les chercheurs. Attendons les résultats des prochaines études et interrogeons nos grands-mères avant de bricoler dans notre coin"

Biographie: 

Preventing Peanut Allergy through Early Consumption — Ready for Prime Time?
Rebecca S. Gruchalla, M.D., Ph.D., and Hugh A. Sampson, M.D.
NEJM February 23, 2015


Consumption in Infants at Risk for Peanut Allergy
George Du Toit, M.B.et coll
NEJM February 23, 2015

Dr Gamin : Diversification de l’alimentation du nourrisson

Dr gamin: Allergie et intolérance aux protéines du lait de vache

Dr gamin: Alimentation et grossesse : Le point de vue du bébé

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dimanche 25 janvier 2015

Bonne Année 2015

       
          Bonjour à tous



 Le Dr gamin remercie tous ceux qui anonymes ou non anonymes, nombreux m'ont déclaré leur sympathie à l'occasion de mon départ chez "l’abominable  Home des neiges"


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jeudi 6 novembre 2014

Le Dr Gamin prend sa retraite mais le blog continue

Dessin de Geluck
J'ai largement dépassé la date de péremption donc j'arrête au 31 décembre 2014.
 Certains me disent : "mais je vous aurais donné 5 ans, 10 ans de moins".
"Pourquoi pas 20 tant qu'on y est ?"

Après une longue carrière dans les Hôpitaux de Paris où j'ai vu "des cas",
je me suis installé en province où j'ai vu "des enfants et leurs parents".

Là où je me suis installé il y avait de bons pédiatres, j'étais "parisien", on n'avait pas besoin de moi. Les débuts ont été difficiles. Après quelques mois, je suis allé voir le plus grand obstétricien de la ville installé à  50 mètres de chez moi. Il m'a expliqué, lui qui faisait naitre tant d'enfants que mon quartier (et le sien donc !) n'était pas porteur, il n'y avait pas d'enfants.

    Quelques années plus tard vers 3 heures du matin sa clinique sans doute à cours de pédiatre m'a appelé pour un nouveau né en difficulté à qui j'ai rendu service sans l'hospitaliser. Les parents étaient ravis.

    Curieusement j'ai été rappelé de plus en plus souvent par tous les gynécologues de la clinique. Je suis rapidement devenu le principal pédiatre. "Le quartier était devenu porteur" !

     Mon activité de pédiatre a été guidée par quelques principes simples :

- Ne pas nuire.
- Expliquer calmement et simplement les situations même les plus difficiles aux parents.
- Eviter les examens complémentaires et le recours à l'hospitalisation.
- Donner le moins possible de médicaments. En pédiatrie, des explications sans médicament ou du Paracétamol suffisent 9 fois sur 10.
- Ne pas faire attendre les gens inutilement.
-Prendre tout son temps quand la situation l'exige.

Bien sûr, on ne peut pas plaire à tout le monde. Ceux qui voulaient beaucoup de médicaments ont dû aller voir ailleurs.

J'ai rendu quelques services, j'en ai même sauvé quelques uns et je ne crois pas avoir fait de grandes erreurs, en tous cas je n'en ai pas eu connaissance.

    Quelques anecdotes pour terminer:

    Jean a 2 ans il est tranquillement dans les bras de son papa dans le salle d'attente, la dame dont je dois voir l'enfant me dit de voir "Jean" avant car elle le trouve fatigué.
Elle a raison : Jean est couvert de bleus, des hématomes. Il a un Purpura fulminans lié à une septicémie à méningocoque ( je le saurai plus tard). Je lui fais immédiatement une injection d'amoxicilline et l'envoie aussitôt à l'hôpital. Il guérira sans séquelles.

    Marie vient de naitre au milieu de la nuit elle respire mal. J'arrive 10 mn plus tard. L'anesthésiste la ventile au masque mais elle est bien bleue. Je l'intube et m'aperçois  que l'oxygène n'est pas ouvert . J'ouvre l'oxygène. Jeanne devient rose bien réactive. Elle passe son bac cette année très bonne élève et en bonne santé. J'ai gardé pour moi l'histoire de l'oxygène !

    Luc a 18 ans, bon élève en terminale S. Il vient consulter, avec son frère et sa mère pour une vérification des vaccins.  Je parle de ma retraite . La mère me raconte qu'à la naissance de Luc, elle ne m'avait guère apprécié (on ne peut pas plaire à tout le monde). Luc est né en climat fébrile il a une bonne réactivité mais j'ai un doute. Je le mets sous antibiotiques injectables. La mère, un peu tendance homéopathie, s'étonne et me demande pourquoi. J'aurais répondu "sans antibiotique il mourra". J'ai dû être plus diplomate mais c'est son souvenir. Les prélèvements faits sont tous revenus positifs au Streptocoque B souvent responsable de septicémies ou de méningites néonatales.
La mère vient encore  me voir 18 ans plus tard. Elle a gardé son homéopathe avec ses granules quand tout va bien et le Dr Gamin avec son doliprane quand tout va mal.
Luc est accompagné de sa "copine" qui vient de commencer médecine. Je lui donne aussitôt  une belle édition reliée du Harrison  "Principes de médecine interne" ainsi qu'un N° récent  du "New Englang Journal of Medecine" , deux publications qui ont été comme ma "Bible" en médecine depuis toujours.
En faisant cela, j'ai l'impression de transmettre le flambeau. Les symboles et l'humanité sont importants.

Un regret :

Je n'ai pas de remplaçant. La pédiatrie est en train de disparaitre. Il reste 5 ou 6 pédiatres dans notre ville contre 10 ou 12 il y a 5 ans. Ceux qui restent sont débordés. Les médecins généralistes vont devoir se remettre à la pédiatrie. Il feront cela très bien. Les enfants qui ont des maladies chroniques ou sévères seront suivis à l'hôpital comme c’était déjà un peu le cas.

Un page se tourne :

J'ai une femme adorable, des enfants et petits-enfants. Je fais de la gravure à l'eau-forte , de la musique, le blog et bien d'autres choses. Je ne m'ennuierai pas !

"Merci à tous ceux qui m'ont fait confiance. Ma vie de pédiatre a été merveilleuse grâce à vous ! Au revoir à tous !"

                                       mis à jour le 12/02/2015
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jeudi 24 avril 2014

Le syndrome pied main bouche ou Hand, Foot and Mouth Disease !



Le syndrome pied main bouche a été décrit au milieu des années 1950. Il est dû à un virus du groupe des Enterovirus qui contrairement à ce que l'on peut penser ne sont pas forcément liés aux intestins.

Signes de la maladie :

Après une incubation de 3 à 6 jours peuvent survenir une fièvre modérée, une anorexie, un mal de gorge et des douleurs abdominales.
L'éruption lorsqu'elle est caractéristique concerne essentiellement les mains, les pieds et de temps en temps le pourtour de la bouche et les fesses. Il s'agit de taches rouges plates (des macules) souvent accompagnées de vésicules irrégulières.
Main: près du pouce, on distingue une vésicule ovale évocatrice Photo: NEJM
Image WebMed
  A la différence de la varicelle, les vésicules sont ovales, durables et d'age similaire.

Photos:NEJM
Si on ouvre la bouche on découvre des petits aphtes sur la langue ou sur le voile du palais dans la moitié des cas.
Les formes atypiques sont fréquentes. 
La maladie peut être confondue avec la gale. En effet il existe parfois des lésions de grattage et un prurit. J'ai moi-même observé un cas très évocateur. Cependant le prélèvement fait à l'occasion d'une étude sur l'origine de ces maladies nous a montré qu'il s'agissait d'un virus Coxsackie.

Épidémiologie :
93 enfant sur 113 cas que j'ai vus, ont moins de 3 ans
 La maladie survient essentiellement chez les enfants de moins de cinq ans en crèche ou en collectivité.

On peut en voir toute l'année.

Évolution, complications :

La maladie est bénigne. Elle guérit en une semaine environ.
Lorsque l'atteinte des doigts est importante, on
Atteinte d'un ongle 1 mois plus tard Photo Dr Gamin
peut voir un mois plus tard des lésions des ongles qui se dédoublent et parfois tombent, mais repoussent parfaitement. La photographie montre l'ongle d'un enfant de deux ans qui a eu un syndrome pied main bouche un mois plus tôt.

Les complications sont exceptionnelles : on a décrit des atteintes cardiaques avec des myocardites, des pneumonies et en Asie des encéphalites.

À Taïwan en 1998, une épidémie a concerné plus de 120 000 personnes. Il y a eu malheureusement 78 morts chez les enfants de moins de cinq ans par œdème ou  hémorragie pulmonaire.

En Chine de mai 2008 à juillet 2010  une épidémie importante s'est développée entraînant la mort de 14 enfants essentiellement par défaillance cardio-respiratoire, associée à une encéphalite. Quelques enfants ayant eu des symptômes de type encéphalite rappelant la poliomyélite, ont eu par la suite des faiblesses musculaires, des troubles du développement. Ces complications étaient pratiquement presque toutes liées à l'Enterovirus 71 .
Heureusement en Europe nous ne rencontrons pas ce type de complications. L'épidémie de ces dernières années est restée limitée sans conséquences graves.

Les responsables : les Enterovirus
Agents responsables 570 cas. Laboratoire de Virologie de Clermont-Ferrand
Cette catégorie comporte :
- les Rhinovirus qui donnent des rhumes et des bronchites,
- les Coxsackies A6 et A16 surtout ou l'Enterovirus 71qui sont souvent responsables de ce syndrome,
- le virus de la poliomyélite qui donne des paralysies graves fait aussi partie des Enterovirus, et bien d'autres virus.

Traitement :
 Comme pour la plupart des maladies virales, le traitement est purement symptomatique. La maladie guérit aussi vite, avec ou sans traitement ! On soigne la fièvre, la douleur lorsqu'elle existe mais cette maladie est peu douloureuse.

C'est donc une maladie curieuse associée à plusieurs types de virus, dont l'évolution est tout à fait favorable chez nous.

" J'ai entendu dire que dans une école il y avait quatre cas de gale!! Je me demande s'il s'agirait pas plutôt d'une erreur de diagnostic et donc de syndromes pied main bouche atypiques. La gale, "ça" gratte énormément, le syndrome pied main bouche gratte nettement moins . C'est quand même plus sympa comme diagnostic !
 À bon entendeur salut"


Références: 
 Nadir Goksugur, M.D., and Sevil Goksugur, M.D. Hand, Foot, and Mouth DiseaseN Engl J Med 2010; 362:e49April 8, 2010

 Monto Ho, M.D., Eng-Rin Chen, Dr.Med.Sci., Kwo-Hsiung Hsu, M.S. et coll. An Epidemic of Enterovirus 71 Infection in Taiwan N Engl J Med 1999; 341:929-935September 23, 1999

 Min Jiang, M.D.Dan Wei, M.D.et col :Autopsy Findings in Children with Hand, Foot, and Mouth Disease
 N Engl J Med 2012; 367:91-92July 5, 2012

Audrey Mirand et col: Syndrome pied main bouche: Surveillance prospective sur 3 ans en pédiatrie de ville et aux urgences pédiatriques à Clermont-Ferrand.

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mardi 11 mars 2014

Mégalérythème épidémique (5ème maladie) et Parvovirus B19

Le virus :

Le Parvovirus B19 est un petit virus de 20 à 25 mm de diamètre comportant un ADN à simple brin.  Le virus cible les cellules progénitrices érythroídes à croissance rapide, qu'on retrouve dans la moëlle osseuse, le foie fœtal, le cordon ombilical et le sang périphérique chez l'humain. On trouve aussi le virus dans les plaquettes et les tissus cardiaques, hépatiques, pulmonaires, rénaux, endothéliaux et synoviaux.

Parvovirus B19 (flèches) Image NEJM

Les jours rouges sont évocatrices. Cliché Dr Gamin avec l'autorisation de la maman
 Physiopathologie :

 L'éruption, les arthropathies correspondent  à l'apparition d'anticorps antiviraux. Il est probable que ces symptômes soient dus à la formation et le dépôt de complexes immuns dans la peau et ailleurs. Les tests sérologiques à ce stade de l'infection montre généralement la séroconversion, les anticorps IgM , ou la présence d'anticorps IgG anti- Parvovirus .

L'infection par le Parvovirus B19, exclusivement humaine, est mondiale.
  La moitié des jeunes adolescents ont des anticorps spécifiques anti-Parvovirus B19. Les personnes âgées  sont séropositives  pour la plupart. Dans les climats tempérés, les infections se produisent par petites épidémies. Le virus se propage par les gouttelettes respiratoires. Le Parvovirus B19 a également été transmis par des produits sanguins.

Image Wikipedia
L'éruption est souvent discrète. Il faut la chercher. Cliché Dr Gamin
La maladie (la 5ème dans le classement ancien) : Mégalérythème épidémique :

Image NEJM
La plupart des cas d'infection par le Parvovirus B19 sont asymptomatiques.
La fièvre et des symptômes pseudo-grippaux non spécifiques surviennent au début, pendant la phase de virémie (premier pic bleu en bas de l'image) .
Après 10 à 15 jours, l'éruption cutanée (second pic bleu en bas de l'image)  apparaît sous forme d'érythème sur les joues (éruption en « joues giflées »). Puis sous forme d'éruptions maculo-papuleuses sur les extrémités et le tronc. Les éruptions peuvent avoir un centre clair, donnant un aspect réticulaire, en dentelle. Le deuxième stade dure environ 1 à 6 semaines. Le patient à ce stade n'est plus contagieux.

Chez les adultes :
 En particulier chez les femmes d'âge moyen, l'infection peut entrainer une arthropathie liée aux complexes immuns. Non seulement une arthralgie, mais aussi une arthrite inflammatoire chez la moitié des patients plus âgés, généralement des mains et parfois des chevilles, des genoux et des poignets, pouvant imiter une polyarthrite rhumatoïde, avec un test pour le facteur rhumatoïde parfois positif. Cependant, l’arthropathie associée au Parvovirus B19 disparaît généralement en quelques semaines, et même si les symptômes persistent pendant des mois ou des années, la destruction des articulations ne se produit pas.

Infection par le Parvovirus B19 chez une femme enceinte :

Les études immunologiques indiquent que près de la moitié des femmes enceintes sont déjà immunisées contre le Parvovirus et ne craignent rien. On recommande aux femmes enceintes ayant des enfants malades à la maison de se laver fréquemment les mains et d'éviter de partager des ustensiles. Cependant,  l'enfant est surtout contagieux au début avant l'apparition de l'éruption quand le diagnostic n'est pas encore fait.
La transmission transplacentaire du virus, peut provoquer une fausse couche. Le virus infecte le foie fœtal, lieu de production des globules rouges au cours du développement précoce. L'aspect gonflé lors d’une anasarque avec des œdèmes, une ascite,  est le résultat d’une anémie sévère et peut-être aussi une myocardite, qui contribuent toutes deux à une insuffisance cardiaque. Une chute des plaquettes peut accompagner l’anémie. L’infection au cours du deuxième trimestre présente un plus grand risque d’anasarque. La plupart des infections à Parvovirus B19 pendant la grossesse ne conduisent pas à une perte du fœtus. Les transfusions in utero peuvent améliorer la situation. Les quelques cas d'anomalies de développement des yeux ou du système nerveux  signalés sont peut-être des coïncidences.

Infection persistante à Parvovirus :

Un manque d'anticorps protecteurs permet au Parvovirus B19 de persister. En l'absence d’immunité antivirale, les manifestations habituelles de la cinquième maladie ne se développent pas (parce que les complexes antigène-anticorps ne se forment pas). Une anémie grave peu se développer, nécessitant une transfusion. Les anticorps anti-Parvovirus sont généralement absents, mais le virus peut être détecté facilement dans la circulation, souvent à des niveaux très élevés .
Ces situations sont rares et liées à un déficit immunitaire congénital ou acquis.

Autres manifestations  particulières :

Une crise aplasique transitoire associée à l'infection à Parvovirus B19 peut survenir chez les personnes ayant des taux réduits d'érythrocytes, par exemple en cas d'anémie liée à une carence en fer, de drépanocytose, de VIH, de micro-sphérocytose ou de thalassémie.

Mode de transmission :

La transmission se fait surtout par contact personnel, par des aérosols, des sécrétions respiratoires ou des gouttelettes de salive. L'enfant est surtout contagieux au début avant l'apparition de l'éruption et donc avant le diagnostic. Le virus peut aussi être transmis verticalement de la mère au fœtus ou lors de transfusions de sang ou de produits sanguins contaminés (surtout des concentrés cumulés des facteurs VIII et IX), et lors de transplantations d'organes (infections nosocomiales iatrogènes) Le risque de transmission verticale au fœtus est d'environ 33 %. .

Période d'incubation : de 4 à 14 jours, mais elle peut durer jusqu'à 21 jours :

Transmissibilité : la maladie se transmet surtout avant l'apparition des éruptions cutanées chez les personnes dont c'est la seule manifestation, et ne peut probablement pas être transmise au stade de l'éruption en raison de la disparition de la virémie. Les patients sont très contagieux pendant les crises aplasiques et devraient être placés en quarantaine pour prévenir la transmission du virus. Les personnes présentant une crise aplasique peuvent transmettre la maladie jusqu'à 1 semaine après l'apparition des symptômes. Les personnes immunodéprimées atteintes d'une infection chronique et d'une anémie grave peuvent demeurer contagieuses pendant des mois, voire des années.

Premiers soins et traitement : 

Habituellement, aucun traitement particulier n'est requis en cas d'infection à Parvovirus B19 chez des patients immunocompétents . Le traitement des symptômes comme la fièvre, la douleur et les démangeaisons peut être nécessaire. Les adultes présentant des douleurs et des gonflements des articulations peuvent avoir besoin de repos et d'anti-inflammatoires, comme des anti-inflammatoires non stéroídiens (AINS) pour soulager leurs symptômes .

"Un article assez grand pour une maladie assez petite en nombre de cas mais assez grande par le type de ses manifestations dont les plus sévères sont heureusement fort rares. "


Références :

 Parvovirus Faculté de médecine Pierre et Marie Curie
Parvovirus B19 wikipedia

                                                                  
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                                       mis à jour le 14/04/2014