En écrivant la suite des articles sur les vaccins, je réalise que cette tâche est bien délicate. Il y a beaucoup de vaccins, et le consensus est moins fort. Le fiasco du vaccin de la grippe H1N1 a laissé des traces. Donc, avant de continuer à décrire tous ces vaccins dont beaucoup me semblent utiles, je voudrais aborder la question : Pourquoi se vacciner ? Contre quoi ? Comment faire son choix ?
Je fais beaucoup de vaccins, aux enfants bien sûr, et je rappelle aussi aux parents qu’il faut être à jour.
En fait plusieurs questions peuvent être ajoutées :
Quelle latitude pour les parents ?
Quel est le rôle du pédiatre dans cette décision ?
Le pédiatre a-t-il une légitimité pour s’occuper de cette décision ?
Comment est–il informé ?
Comment savoir si un vaccin est sûr ?
Comment savoir si un vaccin est utile ?
Quel est le rôle de l’Etat et de son ministère de la santé ?
La nécessité de protéger les populations passe-t-elle avant l’intérêt individuel ?
En guise de conclusion
A l’évidence, je n’ai pas tous les éléments de réponse. Et quand bien même je les aurais, il n’est pas du tout sûr qu’ils conviennent aux parents. Mon expérience personnelle (15 ans de responsabilité dans les Hôpitaux de Paris, puis 25 ans de pédiatrie en ville) sera furieusement mise à contribution.
Quelle latitude pour les parents ?
"A tout seigneur tout honneur", commençons par les parents :
Comment les parents décident–ils de faire vacciner leurs enfants ?
La majorité délègue la décision au pédiatre « On vous fait confiance Docteur, on s’en remet à vous ».
C’est fort aimable, et cela pourrait paraître confortable. Ça l’est moins qu’il n’y parait.
Autant cette confiance est formidable lorsque l’enfant est malade, et les parents n’ont alors guère le choix, autant elle est moins justifiée pour prendre les mesures préventives comme la vaccination.
Une minorité discute la pertinence de certains vaccins.
Un groupuscule refuse presque tous les vaccins.
Si les parents s’enferrent -c'est rare- la discussion coince et ils ont rapidement plus de plaisir à fréquenter un confrère plus "cool", en général du coté des médecines dites « douces » .
Pour ne pas entrer dans des considérations trop théoriques, je prendrai deux exemples:
Même les plus critiques des parents arrivaient au cabinet avec leur vaccin et je les comprenais.
On sait cependant que le méningocoque est un microbe très fragile qui ne supporte pas quelques secondes de froid et qu’il suffit d’aérer quelques minutes pour tuer tous les microbes en suspension dans l’air. L'efficacité est partielle car il reste des microbes dans le nez , mais leur transmission est ralentie. C'est déjà ça. Mais c’est sans doute une méthode si ringarde qu'elle n’a même pas été rappelée.
Heureusement la réponse est très facile : « votre enfant n’est pas vacciné car vous n’y étiez pas favorable »
Et pour tranquilliser les parents devenus subitement très demandeurs j’ajoute : « rassurer vous l’hépatite B ne s’attrape pas si vite, nous allons le vacciner »
En un rien de temps ce vaccin jugé suspect est devenu indispensable.
On peut multiplier sans fin ces exemples où la réaction affective devant un risque personnel balaye toutes les réticences culturelles parfois si profondément ancrées.
Le choix des parents doit toujours être pris en compte mais on voit qu’il est sujet à des variations bien compréhensibles.
Quel est le rôle du pédiatre dans cette décision ?
Le pédiatre a-t-il une légitimité pour s’occuper de cette décision ?
Comment est–il informé ?
Comment savoir si un vaccin est sûr ?
Comment savoir si un vaccin est utile ?
Le rôle du pédiatre est d’informer les parents de ce qu’il sait à propos des vaccins.
Il est légitime qu’il aide à la décision car il est sensé être le mieux informé et comme il fait lui-même beaucoup de vaccins, il connaît les effets secondaires les plus courants.
Comment le pédiatre est-il informé ?
C’est ici que cela se complique : je ne sais pas comment "les pédiatres" sont informés. Je sais seulement comment moi, je le suis :
Il y a les études à la Fac et l'expérience hospitalière. Ce n’est pas négligeable.
Les publications et recommandations de nos experts.
Il y a les visiteurs médicaux qui prêchent pour leur chapelle.
La culture personnelle. Je ne citerais que « La peste » de Camus que j’ai relu au tout début de la Grippe A, un bijou !
Il y a des revues françaises ou étrangères. Lorsqu’une revue française est consacrée aux vaccins, mais que sur 30 pages, il y a 5 pages de publicité pour des grandes marques de vaccins, on peut avoir des doutes sur l’indépendance de la revue, mais ceux qui écrivent dedans ne sont pas forcément tous pourris.
Il y a de grandes revues comme le New England Journal of Medecine (NEJM) que j’aime beaucoup, qui n’a pratiquement
pas de publicité si ce n’est pour des médicaments pour le 3ème âge (une page au maximum). C’est une revue de médecine d’adultes que j’utilise quotidiennement, mais je doute que beaucoup de médecins de ville soient abonnés car c’est cher, en anglais et il y a un numéro par semaine. Ça calme!
Ce n’est pas la seule revue formidable mais il faut garder du temps pour soigner les petits, voir ses enfants et vivre !
Pour les amateurs sachant lire: « Pour la science »
ou « La recherche » ou « Le Monde » sont remplis d’informations médicales.
Mais il faut du temps. Pour pouvoir lire plus, je suis obligé de réduire mes horaires de consultation. On ne peut pas avoir un médecin qui travaille 12 heures par jour et qui soit en plus au courant.
Il y a bien sûr Internet qui constitue un outil formidable (le site du NEJM réservé aux abonnés est très riche). Il y a deux grandes réserves concernant la médecine sur internet :
1. On trouve tout et n’importe quoi en particulier sur les forums où le pire côtoie rarement le meilleur.
2. Internet est Alzheimer. Il n’y a rien de plus de 5 ans et même de plus de 1 an parfois ce qui fait que toute l’expérience des anciens est complètement ignorée. Cette expérience n’existe que dans les livres. Mais les livres sont chers surtout en médecine. C’est un manque pour ceux qui renoncent à investir dans le papier quand la toile est gratuite.
Comment savoir si un vaccin est sûr ?
Comment savoir si un vaccin est utile ?
Pour certains vaccins diphtérie, tétanos, polio, coqueluche, hémophilus, c’est très facile car on a une très longue expérience et on observe que dans les pays où la vaccination n’est pas bien faite la situation est délicate.
Pour d’autres, persistent des réticences : faibles pour la rougeole, faibles pour le pneumocoque mais le vaccin est un peu douloureux et un peu récent (une dizaine d’année), plus fortes pour l’hépatite B alors que cette maladie est la première cause de cancer du foie en Asie pauvre (chez nous c’est l’alcool mais il n’y a pas de vaccin et de toute façon ça n’aurait guère de succès).
Deux vaccins m’interrogent plus sérieusement.
Le vaccin contre le méningocoque C car il est récent environ 10 ans et peu utilisé aux USA où d’habitude les américains se ruent sur les nouveaux vaccins.
Le vaccin contre les papillomavirus (cancer de l’utérus) qui est encore plus récent, et dont on ne saura que dans 30 ans s’il est utile ou nuisible. Les opinions sont très partagées.
Si j’étais dans la pensée unique, je ferais le « Pari de Pascal » :
Faut–il croire en Dieu ?
OUI bien sûr car s’il existe on gagne.
S’il n’existe pas on ne perd rien.
Mais je n’arrive pas à me résoudre à ce genre de démarche non scientifique d’autant que certaines firmes pharmaceutiques pratiquent un lobbying commercial très puissant, pour ne pas dire plus.
Ceci nuit à la clarté du débat.
Je ne crois pas que ces vaccins soient nuisibles mais les zones d’ombre notamment celle concernant le vaccin Rotarix*, récemment retiré du commerce aux USA ne nous éclairent pas, si l’on peut dire !
Quoiqu’il en soit chacun fait au mieux.
Quel est le rôle de l’Etat et de son ministère de la santé ?
L’Etat fait comme il peut, coincé entre la canicule de 2003, le sang contaminé, la vache folle, le déficit en hormone de croissance et l’OMS, sans parler du principe de précaution, ni des élections. A l’occasion de la Grippe A, l'Etat montrait ses limites. Certains experts ont étalé sans vergogne leur incompétence et d'autres, très rares, réticents au courant dominant, ont été traités de tous les noms d’oiseaux.
L’Etat fait ce qu’il peut. Ses motivations m’échappent parfois.
"Notre Ministre, souriante, en 2010, s'est faite officiellement vacciner contre la grippe A(H1N1) devant les caméras de télevision."
La nécessité de protéger les populations passe-t-elle avant l’intérêt individuel ?
C’est une vaste question qui, je l’imagine, taraude parfois les décideurs.
Elle s’est sans doute posée pour la vaccination antivariolique car le vaccin n’était pas totalement anodin mais la vaccination généralisée a fait disparaitre la maladie.
Cette question se posera peut–être à nouveau à propos du vaccin antituberculeux d’efficacité médiocre, à mettre en balance avec l’émergence de bacilles de Koch, résistant à beaucoup d’antibiotiques. La protection des individus ne serait alors plus efficace qu’en vaccinant tout le monde.
Mais il ne suffit plus de vouloir pour y arriver. Le fiasco de la grippe A l’a bien montré.
En Conclusion
Rôle du pédiatre, rôle des parents.
Le pédiatre informe de l’existence des vaccins, de la Loi et des recommandations françaises, et étrangères s’il en a connaissance. Dans sa manière de donner l’information, il y a sûrement parfois un certain enthousiasme ou une certaine réserve qui influera sans doute sur la décision des parents. Je ne fais pas de «médecine douce» mais je fais assurément de la « pédiatrie douce ».
Les parents décident en dernier ressort. Leur histoire, leur culture, l'inclination pour les médecines parallèles douces ou autres influencent leur décision. Il faut en tenir compte. Mais lorsque je suis convaincu d’une chose, l’expérience me montre que les parents me suivent le plus souvent.
«Il est difficile d’être parents, de décider de ce qui est bon pour son enfant,
Il est bien plus facile d’être pédiatre. N’en profitons pas."
Bon hiver. Bonne lecture
Je fais beaucoup de vaccins, aux enfants bien sûr, et je rappelle aussi aux parents qu’il faut être à jour.
En fait plusieurs questions peuvent être ajoutées :
Quelle latitude pour les parents ?
Quel est le rôle du pédiatre dans cette décision ?
Le pédiatre a-t-il une légitimité pour s’occuper de cette décision ?
Comment est–il informé ?
Comment savoir si un vaccin est sûr ?
Comment savoir si un vaccin est utile ?
Quel est le rôle de l’Etat et de son ministère de la santé ?
La nécessité de protéger les populations passe-t-elle avant l’intérêt individuel ?
En guise de conclusion
A l’évidence, je n’ai pas tous les éléments de réponse. Et quand bien même je les aurais, il n’est pas du tout sûr qu’ils conviennent aux parents. Mon expérience personnelle (15 ans de responsabilité dans les Hôpitaux de Paris, puis 25 ans de pédiatrie en ville) sera furieusement mise à contribution.
Quelle latitude pour les parents ?
"A tout seigneur tout honneur", commençons par les parents :
Comment les parents décident–ils de faire vacciner leurs enfants ?
La majorité délègue la décision au pédiatre « On vous fait confiance Docteur, on s’en remet à vous ».
C’est fort aimable, et cela pourrait paraître confortable. Ça l’est moins qu’il n’y parait.
Autant cette confiance est formidable lorsque l’enfant est malade, et les parents n’ont alors guère le choix, autant elle est moins justifiée pour prendre les mesures préventives comme la vaccination.
Une minorité discute la pertinence de certains vaccins.
Un groupuscule refuse presque tous les vaccins.
Si les parents s’enferrent -c'est rare- la discussion coince et ils ont rapidement plus de plaisir à fréquenter un confrère plus "cool", en général du coté des médecines dites « douces » .
Pour ne pas entrer dans des considérations trop théoriques, je prendrai deux exemples:
La méningite à méningocoque C en 2002 :
En région clermontoise, une discrète augmentation des cas mortels de cette effroyable méningite a entrainé une campagne de vaccinations des enfants. La télévision et la radio sont arrivées. On ne parlait plus que de ça dans la France entière. Le ministre avait dit :"il faut vacciner". Il y avait un nouveau vaccin dont on ne savait pas grand-chose. Mais la psychose était telle que les cabinets étaient pris d’assaut. Devant un tel enthousiasme, il n’y avait guère le choix, il fallait vacciner. Ce fut fait. Même les plus critiques des parents arrivaient au cabinet avec leur vaccin et je les comprenais.
On sait cependant que le méningocoque est un microbe très fragile qui ne supporte pas quelques secondes de froid et qu’il suffit d’aérer quelques minutes pour tuer tous les microbes en suspension dans l’air. L'efficacité est partielle car il reste des microbes dans le nez , mais leur transmission est ralentie. C'est déjà ça. Mais c’est sans doute une méthode si ringarde qu'elle n’a même pas été rappelée.
L’hépatite B vaccin porteur de polémique :
C’est un vaccin que je propose pour les nourrissons. Pour les réticents, la question se pose parfois en Maternelle lorsque apparaît la « vilaine » affiche : « il y a un cas d’hépatite B dans l’école » Aussitôt consultation et question, innocente sans doute : « est-ce-que mon enfant est vacciné et sinon pourquoi pas? »Heureusement la réponse est très facile : « votre enfant n’est pas vacciné car vous n’y étiez pas favorable »
Et pour tranquilliser les parents devenus subitement très demandeurs j’ajoute : « rassurer vous l’hépatite B ne s’attrape pas si vite, nous allons le vacciner »
En un rien de temps ce vaccin jugé suspect est devenu indispensable.
On peut multiplier sans fin ces exemples où la réaction affective devant un risque personnel balaye toutes les réticences culturelles parfois si profondément ancrées.
Le choix des parents doit toujours être pris en compte mais on voit qu’il est sujet à des variations bien compréhensibles.
Quel est le rôle du pédiatre dans cette décision ?
Le pédiatre a-t-il une légitimité pour s’occuper de cette décision ?
Comment est–il informé ?
Comment savoir si un vaccin est sûr ?
Comment savoir si un vaccin est utile ?
Le rôle du pédiatre est d’informer les parents de ce qu’il sait à propos des vaccins.
Il est légitime qu’il aide à la décision car il est sensé être le mieux informé et comme il fait lui-même beaucoup de vaccins, il connaît les effets secondaires les plus courants.
Comment le pédiatre est-il informé ?
C’est ici que cela se complique : je ne sais pas comment "les pédiatres" sont informés. Je sais seulement comment moi, je le suis :
Il y a les études à la Fac et l'expérience hospitalière. Ce n’est pas négligeable.
Les publications et recommandations de nos experts.
Il y a les visiteurs médicaux qui prêchent pour leur chapelle.
La culture personnelle. Je ne citerais que « La peste » de Camus que j’ai relu au tout début de la Grippe A, un bijou !
Il y a des revues françaises ou étrangères. Lorsqu’une revue française est consacrée aux vaccins, mais que sur 30 pages, il y a 5 pages de publicité pour des grandes marques de vaccins, on peut avoir des doutes sur l’indépendance de la revue, mais ceux qui écrivent dedans ne sont pas forcément tous pourris.
Il y a de grandes revues comme le New England Journal of Medecine (NEJM) que j’aime beaucoup, qui n’a pratiquement
pas de publicité si ce n’est pour des médicaments pour le 3ème âge (une page au maximum). C’est une revue de médecine d’adultes que j’utilise quotidiennement, mais je doute que beaucoup de médecins de ville soient abonnés car c’est cher, en anglais et il y a un numéro par semaine. Ça calme!
Ce n’est pas la seule revue formidable mais il faut garder du temps pour soigner les petits, voir ses enfants et vivre !
Pour les amateurs sachant lire: « Pour la science »
ou « La recherche » ou « Le Monde » sont remplis d’informations médicales.
Mais il faut du temps. Pour pouvoir lire plus, je suis obligé de réduire mes horaires de consultation. On ne peut pas avoir un médecin qui travaille 12 heures par jour et qui soit en plus au courant.
Il y a bien sûr Internet qui constitue un outil formidable (le site du NEJM réservé aux abonnés est très riche). Il y a deux grandes réserves concernant la médecine sur internet :
1. On trouve tout et n’importe quoi en particulier sur les forums où le pire côtoie rarement le meilleur.
2. Internet est Alzheimer. Il n’y a rien de plus de 5 ans et même de plus de 1 an parfois ce qui fait que toute l’expérience des anciens est complètement ignorée. Cette expérience n’existe que dans les livres. Mais les livres sont chers surtout en médecine. C’est un manque pour ceux qui renoncent à investir dans le papier quand la toile est gratuite.
Comment savoir si un vaccin est sûr ?
Comment savoir si un vaccin est utile ?
Pour certains vaccins diphtérie, tétanos, polio, coqueluche, hémophilus, c’est très facile car on a une très longue expérience et on observe que dans les pays où la vaccination n’est pas bien faite la situation est délicate.
Pour d’autres, persistent des réticences : faibles pour la rougeole, faibles pour le pneumocoque mais le vaccin est un peu douloureux et un peu récent (une dizaine d’année), plus fortes pour l’hépatite B alors que cette maladie est la première cause de cancer du foie en Asie pauvre (chez nous c’est l’alcool mais il n’y a pas de vaccin et de toute façon ça n’aurait guère de succès).
Deux vaccins m’interrogent plus sérieusement.
Le vaccin contre le méningocoque C car il est récent environ 10 ans et peu utilisé aux USA où d’habitude les américains se ruent sur les nouveaux vaccins.
Le vaccin contre les papillomavirus (cancer de l’utérus) qui est encore plus récent, et dont on ne saura que dans 30 ans s’il est utile ou nuisible. Les opinions sont très partagées.
Si j’étais dans la pensée unique, je ferais le « Pari de Pascal » :
Faut–il croire en Dieu ?
OUI bien sûr car s’il existe on gagne.
S’il n’existe pas on ne perd rien.
Mais je n’arrive pas à me résoudre à ce genre de démarche non scientifique d’autant que certaines firmes pharmaceutiques pratiquent un lobbying commercial très puissant, pour ne pas dire plus.
Ceci nuit à la clarté du débat.
Comme aurait dû dire Lao Tseu: "Post tenebras lux" "la poste dans les ténèbres c'est du luxe" (traduction libre, très libre du Dr gamin qui a fait 6 ans de latin, mais si, mais si!)
Je ne crois pas que ces vaccins soient nuisibles mais les zones d’ombre notamment celle concernant le vaccin Rotarix*, récemment retiré du commerce aux USA ne nous éclairent pas, si l’on peut dire !
Quoiqu’il en soit chacun fait au mieux.
Quel est le rôle de l’Etat et de son ministère de la santé ?
L’Etat fait comme il peut, coincé entre la canicule de 2003, le sang contaminé, la vache folle, le déficit en hormone de croissance et l’OMS, sans parler du principe de précaution, ni des élections. A l’occasion de la Grippe A, l'Etat montrait ses limites. Certains experts ont étalé sans vergogne leur incompétence et d'autres, très rares, réticents au courant dominant, ont été traités de tous les noms d’oiseaux.
Dans un article du Monde .fr, le Professeur Marc Gentilini ,spécialiste des maladies infectieuses, membre de l'Académie de médecine et ancien président de la Croix-Rouge , juge "indécents" les moyens financiers mobilisés par l'Etat pour faire face à la possible flambée de grippe A à la rentrée, comparés aux faibles sommes allouées à d'autres maladies bien plus meurtrières.
Inutile de dire qu'il n'a pas été écouté alors que c'est une personnalité mondialement connue.
Inutile de dire qu'il n'a pas été écouté alors que c'est une personnalité mondialement connue.
"Notre Ministre, souriante, en 2010, s'est faite officiellement vacciner contre la grippe A(H1N1) devant les caméras de télevision."
La nécessité de protéger les populations passe-t-elle avant l’intérêt individuel ?
C’est une vaste question qui, je l’imagine, taraude parfois les décideurs.
Elle s’est sans doute posée pour la vaccination antivariolique car le vaccin n’était pas totalement anodin mais la vaccination généralisée a fait disparaitre la maladie.
Cette question se posera peut–être à nouveau à propos du vaccin antituberculeux d’efficacité médiocre, à mettre en balance avec l’émergence de bacilles de Koch, résistant à beaucoup d’antibiotiques. La protection des individus ne serait alors plus efficace qu’en vaccinant tout le monde.
Mais il ne suffit plus de vouloir pour y arriver. Le fiasco de la grippe A l’a bien montré.
En Conclusion
Rôle du pédiatre, rôle des parents.
Le pédiatre informe de l’existence des vaccins, de la Loi et des recommandations françaises, et étrangères s’il en a connaissance. Dans sa manière de donner l’information, il y a sûrement parfois un certain enthousiasme ou une certaine réserve qui influera sans doute sur la décision des parents. Je ne fais pas de «médecine douce» mais je fais assurément de la « pédiatrie douce ».
Les parents décident en dernier ressort. Leur histoire, leur culture, l'inclination pour les médecines parallèles douces ou autres influencent leur décision. Il faut en tenir compte. Mais lorsque je suis convaincu d’une chose, l’expérience me montre que les parents me suivent le plus souvent.
«Il est difficile d’être parents, de décider de ce qui est bon pour son enfant,
Il est bien plus facile d’être pédiatre. N’en profitons pas."
Bon hiver. Bonne lecture
Question au père et grand-père que vous êtes: contre quoi avez-vous vacciné vos enfants et petits-enfants ? merci
RépondreSupprimerBonjour ambroisie,
RépondreSupprimerBien que votre question soit très personnelle et indiscrète, j'y répond par cohérence:
Mes enfants qui sont grands maintenant ont été vaccinés par les vaccins de leur époque BCG, DTPolio, rougeole, hépatite B et d'autres selon leur cursus personnel.
Mes petits enfants n'ont pas fini leurs vaccinations:
Ils ont reçu les vaccins selon l'esprit de mon site, en respectant les désirs des parents, comme je le fais à chaque fois.
Je propose : les parents disposent.