Les français sont plutôt bien vaccinés mais allergiques aux obligations . Ils sont faciles à reconnaitre: Ce sont les seuls européens qui traversent en dehors des passages pour piétons ou quand le petit bonhomme est rouge!!
Dans plusieurs articles de ce blog, j'ai donné ma position à propos des vaccins.
Je suis plutôt favorable à ces vaccins, avec quelques réserves pour certains
d'entre eux, le plus souvent en raison de la difficulté à connaître
l'efficacité ou les effets secondaires éventuels.
Actuellement, malgré le retour de maladies qu'on croyait quasiment disparues, un certain
nombre de parents ou de communautés de parents deviennent très réticents
à faire vacciner leurs enfants.
C'est réticence semble avoir plusieurs causes distinctes :
La toute-puissance des laboratoires pharmaceutiques et leur pouvoir de lobbying: Elle est réelle .
Les conflits d'intérêts entre les experts et les laboratoires :
Ils existent, car un bon expert s'exprime
dans les congrès. Les congrès coûtent cher et le soutien des laboratoires
est une aide précieuse. Quand l'aide à l'expert s'accompagne de ce qui
est appelé "un programme social" pour la famille
avec visite de sites touristiques intéressants
et de très bon repas ainsi qu'un logement dans d'excellents hôtels, on pousse peut-être le bouchon un peu loin !
L'expert doit également coordonner les
expertises concernant l'efficacité des vaccins et publier les résultats.
L'aide à la publication est naturellement précieuse.
La réalisation d'expertises est
extrêmement coûteuse. Elle est donc souvent financée par les
laboratoires eux même qui les multiplient et qui peuvent avoir tendance à
garder celles qui sont les plus favorables.
Naturellement il n'y a plus de cadeaux depuis 1993 date de la loi Hévin, c'est une évidence !
Pour en terminer avec les experts dont la
compétence n'est pas discutée , on remarque qu'ils n'ont pas de
contacts directs avec les patients en bonne santé et font eux même très peu de vaccins. Ils ne peuvent donc pas appréhender avec nuance
les réticences des parents.
La difficulté à obtenir et à contrôler et recouper (même pour moi) des informations sur l'efficacité et les effets secondaires des vaccins.
En France, pays latin, il existe une réticence vis-à-vis des obligations.
L'épisode de la grippe H1N1 constitue un
précédent regrettable d'une gestion extrêmement volontaire d'un épisode
grippal extrêmement mineur.
Durant ma longue expérience de pédiatre
hospitalier puis libéral, j'ai observé que la plupart des parents
extrêmement réservés à l'endroit des vaccins, finissent par les accepter
même si ne ce n'est pas toujours avec le sourire.
Le vaccin "diphtérie tétanos poliomyélite" ne pose guère de problèmes : il est rentré dans les mœurs.
Pour les autres vaccins il faut en expliquer
l'intérêt, ne pas nier les effets secondaires même s'ils sont rares et
expliquer la balance risque/bénéfice.
Il ne faut pas être trop dogmatique à propos des dates de vaccination.
Il ne faut pas vacciner pendant les
périodes de forte chaleur ni pendant les vacances (sauf sur demande des
parents) car les enfants et les parents veulent en profiter et les
médecins sont aussi en vacances.
Il ne faut pas vacciner au décours d'une maladie car cela angoisse les parents.
Il faut informer les enfants du caractère douloureux ou peu douloureux du vaccin.
Il faut vacciner l'enfant informé, le plus souvent dans les bras ou sur les genoux des parents.
En quelque sorte, il faut associer les parents (et l'enfant) à la décision et à la réalisation du vaccin et à sa date.
Moyennant toutes ces précautions et
toutes ces informations, ma patientèle est vaccinée contre la plupart
des vaccins que l'on voudrait maintenant rendre obligatoires.
Mes réserves:
Je n'ai pratiquement pas vacciné contre
le rotavirus (agent de gastro-entérites épidémiques sévères) car le
vaccin coûteux et non remboursé
était responsable de cas d'invaginations intestinales et, qu'en
ville, où les médecins sont fréquents et les hôpitaux disponibles, le
rapport risque/bénéfice ne me semblait pas évident.
Je n'ai pas non plus vacciné contre le papillomavirus (agent de certains cancers du col de l'utérus), car
outre l'opacité qui a entouré sa mise sur le marché extrêmement rapide,
de nombreuses polémiques se sont développées quant
à son efficacité. Il me semblait urgent d'attendre un peu.
Comment encourager les personnes à se faire vacciner ?
Plusieurs pistes:
La pire: rendre les vaccins obligatoires.
Plus subtile: Taxer les malades non vaccinés,
On pourrait prélever 10 € par jour avec un maximum de 500 € d'hospitalisation pour une rougeole ou une méningite chez un non vacciné. Cependant pour être juste, il faudrait aussi taxer les alcooliques qui ont une cirrhose et aussi les tabagiques qui ont un cancer du poumons Etc... Mais comment va t on gérer le lobby viticole et celui du tabac ?
La meilleure piste: Laisser les médecins encourager les vaccins.
On a déjà vu les effets de l'intervention insistante de l'état à propos du sang contaminé, de l’hormone de croissance, de la grippe H1N1, sans parler du nuage de Tchernobyl et de la gestion de l'iode qui prévient les problèmes thyroïdiens (les pharmaciens ayant interdiction d'en vendre) lors des accidents nucléaires. Je pourrais rajouter le Plomb, l'amiante, le bisphénol A.
Mais les lecteurs vont penser que je suis opposé aux vaccins alors que j'y suis favorable.
Plusieurs pistes:
La pire: rendre les vaccins obligatoires.
Plus subtile: Taxer les malades non vaccinés,
On pourrait prélever 10 € par jour avec un maximum de 500 € d'hospitalisation pour une rougeole ou une méningite chez un non vacciné. Cependant pour être juste, il faudrait aussi taxer les alcooliques qui ont une cirrhose et aussi les tabagiques qui ont un cancer du poumons Etc... Mais comment va t on gérer le lobby viticole et celui du tabac ?
La meilleure piste: Laisser les médecins encourager les vaccins.
On a déjà vu les effets de l'intervention insistante de l'état à propos du sang contaminé, de l’hormone de croissance, de la grippe H1N1, sans parler du nuage de Tchernobyl et de la gestion de l'iode qui prévient les problèmes thyroïdiens (les pharmaciens ayant interdiction d'en vendre) lors des accidents nucléaires. Je pourrais rajouter le Plomb, l'amiante, le bisphénol A.
Mais les lecteurs vont penser que je suis opposé aux vaccins alors que j'y suis favorable.
Un peu de ménage serait-il utile ?
Jusqu'à une période récente, et qui risque
de perdurer, l'information des médecins était au moins en partie faite
par des "délégués médicaux", rémunérés par les laboratoires. Leur
indépendance était donc sujette à caution.
Beaucoup de publications à caractère
médical que les médecins reçoivent souvent gratuitement , sont en grande
partie financés par la publicité des laboratoires.
On voie ici que le problème des vaccins n'est que la partie émergée de l'iceberg.
Résumé de mon expérience :
Les réticences des parents sont le plus
souvent superficielles et peuvent être levées par une bonne information
et une pratique douce.
Rendre les vaccins obligatoires me paraît totalement contre-productif.
La santé des personnes est précieuse mais de l'ordre du privé.
La simple gestion des vaccinations devient un problème vite complexe si on passe de la recommandation à l'obligation.
Parents : Informez-vous, réfléchissez, et faites raisonnablement vacciner vos enfants.
Si vous êtes parvenus jusqu'à ce site
vous y trouverez toutes les informations nécessaires avec des références
pour discuter avec votre médecin.
Pour en savoir plus:
Pour en savoir plus:
Grippe:
Radioactivité:
Accident nucléaire au Japon, Radiations, Thyroïde et Iode: Prévention
L'image n'est pas très bonne mais on voit que malgré les réticences la couverture vaccinale a augmenté. Elle est suffisante pour 6 vaccins sur 11 et augmentation pour tous.
Mise à jour ;
Le Journal "le Monde" du 13 juillet 2017 publie l'évolution de la couverture vaccinale en France de 1998 à 2015.
Au lieu d'affoler les gens qui pensent "11 vaccins au lieu de 3 quelle horreur" alors que leurs enfants sont déjà vaccinés, il vaut mieux rester calme et continuer tranquillement et efficacement comme avant.
Le 26 Juin 2017
Bonjour Jetrouve votre site intéressant mais je ne suis pas d'accord sur tous...taxer les parents parcroue leur enfant à fait une meninvite me paraît très arbitraire ..parce qu'il existe de nombreuses formes.. Mais surtout parce que la science n'est pas exacte ...Et que par exemple la vaccination généralisée contre le pneumoccoque à favorisé l'apparition de nouvelles souches dont la souche 19A qui se trouve aujourd'hui dans le nouveau vaccin. En attendant les enfants qui ont rencontré cette souches avant sa prise en compte. ..Les parents pourraient tout à fait se retourner contre le monde médical. ..On peut quand même pas tout mettre sur le dos des parents....Il y a un tel manque de transparence...C'est dure de trouver des Infos justes sur
RépondreSupprimerBonjour Naty
RépondreSupprimerMerci pour votre commentaire très intéressant.
L'identification des germes responsable est facile et systématique. Elle a permis l'amélioration des vaccins. Le pneumocoque comporte 80 sérotypes. Le premier vaccin était efficace contre les 7 souches les plus fréquentes, le second contre 13.
L'idée de taxer les malades non vaccinées est inapplicable car les carnets de vaccinations peuvent être perdu ou mal remplis.
Quand on écrit un article si sérieux, il faut aussi un peu d'humour pour éviter l'endormissement du lecteur.
Vous n'avez pas dormi. Félicitations